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Zazie




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Zazie Album



2001
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Je vends mon auto
Puisque je roule trop vite
Et que ça me fait peur
Je vends mon magot
Puisque tant de réussite
Ne fait pas mon bonheur

Je vends mes charmes
Et mes armes
Ma violence et ma douceur
Je sauve ma peau
Vends mon âme au diable

Je vends mon usine
Avant que l'oxygène
Ne vienne à me manquer
Je vends ma gazoline
Avant que la mer ne vienne
Mourir à mes pieds

Je sauve la peau de l'ours
Avant de l'avoir tué
Je sauve les meubles
Et vends la maison

{Refrain:}
Pour mettre un hôtel, rue de la paix {x2}
Un monde où tout le monde s'aimerait
Enfin
J'achète un château en Espagne {x2}
J'achète un monde où tout le monde gagne
A la fin

Je vends ma carte chance
Et je puise dans la caisse
On a bien mérité
De toucher une avance
Si c'est pour rendre la caisse
A la communauté

Je passe à l'action
Quitte à monopoliser l'attention
Et rester quelques jours en prison

{au Refrain}

Je vends tout ce que j'ai
Contre tout ce qui me manque
Je vends ce qui s'achète
Contre ce qui n'a pas de prix

Je vends ce que je vaux
Contre ce qui m'est le plus cher
Et si ça ne vaut pas un clou
Tant pis, je donnerai tout

{au Refrain}

Un hôtel rue de la paix
Un château en Espagne
J'achète un monde où tout le monde gagne


. . .



Elle a crié, pousse toute la nuit
Pour qu'il pousse enfin son premier cri
On le berce pour l'endormir et puis
On éteint

On a crevé les yeux de nos poupées
Tué les cow-boys et les indiens plumés
Une histoire avant d'aller se coucher
Et puis
On éteint

La lumière, tout au fond du couloir
Maman veille, papa qui rentre tard
Paraît que cela se voit pas
Qu'on pleure dans le noir
On éteint

Mais les cris au beau milieu de la nuit
Et on court se cacher sous le lit
Et la peur prend le pas sur l'envie
Vite
On éteint

On éteint : Mieux vaut fermer les yeux
S'agit d'apprendre à ne pas être heureux
Il nous faudra verser de l'eau sur le feu
Pour l'éteindre

On grandit, on est un cow-boy, un indien
On est un bourreau qui pleure pour un rien
Une victime plein de sang sur les mains
Mais
On est un

Un de ceux
Qui se croient tirés d'affaire
Qui avancent sans regarder en arrière
Qui sont prêt à tuer père et mère
Et que rien n'atteint

On a beau crier toute sa vie
On s'enflamme, on se quitte, on se marie
On allume, on fait toujours l'amour, et puis
On éteint

On a beau crier encore et toujours
Rien n'étouffera le manque d'amour
Et ce feu nous brûle jusqu'au jour où
On s'éteint
On s'éteint


. . .



On peut dire ce qu'on est
Mais pas ce qu'on sera
On peut dire que l'on a
Pas eu le choix
La vie ne nous a pas
Demandé notre avis
On en prend plein la gueule
Et on n'en parle plus

Alors on trime toute la semaine
En attendant samedi
Quand on retrouvera
Nos rêves partis
On sort de notre boite
Pour rentrer dans une autre
Et comme ça la boucle est bouclée
On n'en parle plus

Alors on danse avec les loops
Autour de soi
On danse avec les loops
Contre soi
Et on piétine toute la terre
Et personne ne peut rien faire
Contre ça

On peut dire qu'on est loin
De Bach ou de Mozart
Que c'est que de la musique
Pour sortir le soir
Mais elle a comme nous
La force du désespoir
Comme nous, elle est dans l'air du temps
Et le temps se gâte

Alors on danse avec les loops
Autour de soi
On danse avec les loops
Contre soi
Et on piétine toute la terre
Et personne ne peut rien faire
Contre ça

On laisse venir la fièvre
Et on sort de sa réserve
Et on appelle la transe
On s'extasie sur la France

Alors on danse avec les loops
Autour de soi
On danse avec les loops
Contre soi
Et on piétine toute la terre
Et personne ne peut rien faire
Contre ça
Et on danse pour s'en sortir
Et personne ne peut rien dire
Contre ça


. . .



Ils ont commis le péché original
Ils n'auront pas d'héritiers
Mais quel amour est idéal ?
Qui est normal ?
Ils vont de fêtes en défaites
Glamour toujours
Pourtant la guerre, ils l'ont faite
Pour oser s'aimer au grand jour
S'aimer d'amour

Pour Adam et Yves
Et ceux de l'autre rive
Cette chanson humaine
Loin d'Eden
Ce sont des choses qui arrivent
Pour Adam et Yves
Mon amitié particulière
Pour qu'après les dérives
Après l'enfer
Au paradis ils arrivent
Adam et Yves

Pour ceux qui n'ont pas choisi
Leur différence
Verlaine, Rimbaud mais aussi
Ces amis dont je pleure l'absence
Jean Pierre et Frantz

Et pour Adam et Yves
Et toi sur l'autre rive
Cette chanson humaine
Loin d'éden
Ce sont des choses qui arrivent
Pour Adam et Yves
Mon amitié particulière
Pour qu'après les dérives
Après l'enfer
Au paradis arrivent
Adam et Yves


. . .


À ceux qui pensent
Qu'Ève est seulement
Une moitié d'Adam
À ceux qui disent
Qu'elle est la mère
De tous les vices
À ceux qui se permettent
D'être le seul maître
Après Dieu
À ceux qui rient
À celles qui pleurent

À ceux qui vont
Libres comme l'air
À celles qui se terrent
À ceux qui ont
Le droit de dire
Elles, de se taire
À ceux qui prennent la vie
De celles qui donnent la vie
À ceux qui rient
De celles qui pleurent

Aux armes, citoyennes
Nos armes seront
Les larmes qui nous viennent
Des crimes sans nom
Aux hommes qui nous aiment
Ensemble, marchons
Et au Diable les autres

À celles qu'on opprime
Pour avoir commis le crime
D'aimer
À celles qu'on supprime
Pour un peu de peau
Dévoilée
À celles qu'on assassine
Pour avoir tenté de leur résister
À nous, mes frères
Qui laissons faire

Aux armes, citoyennes
Nos armes seront
Les larmes qui nous viennent
Des victimes sans nom
Aux hommes qui nous aiment
Ensemble, marchons
Et au Diable les autres
À nous, mes frères
Qui laissons faire

Aux armes, citoyennes
Aux armes, versons
Les larmes qui nous viennent
Au feu des canons
Aux hommes que reviennent
Un peu de raison
Et au Diable les autres

Aux armes, citoyennes
Nos larmes seront
Le forces qui nous tiennent
Ensemble, marchons
Puisque l'horreur est humaine
Sur elle versons
Nos larmes en pardon

. . .



J'écris sur ce que j'endure
Les petites morts, sur les blessure
J'écris ma peur
Mon manque d'amour
J'écris du cour
Mais c'est toujours

Sur ce que je n'ai pas pu dire
Pas pu vivre, pas su retenir
J'écris en vers
Et contre tous
C'est toujours l'enfer
Qui me pousse

A jeter l'encre sur le papier
La faute sur ceux qui m'ont laissée
Ecrire, c'est toujours reculer
L'instant où tout s'est écroulé

On n'écrit pas
Sur ce qu'on aime
Sur ce qui ne pose pas
Problème
Voilà pourquoi
Je n'écris pas
Sur toi
Rassure-toi

J'écris sur ce qui me blesse
La liste des forces qu'il me reste
Mes kilomètres de vis manquée
De mal en prose, de vers brisés

J'écris comme on miaule sous la lune
Dans la nuit, je trempe ma plume
J'écris l'abcès
J'écris l'absent
J'écris la pluie
Pas le beau temps

J'écris ce qui ne se dit pas
Sur les murs, j'écris sur les toits
Ecrire, c'est toujours revenir
A ceux qui nous ont fait partir

On n'écrit pas qu'on manque de rien
Qu'on est heureux, que tout va bien
Voilà pourquoi
Je n'écris pas
Sur toi
Rassure-toi

J'écris quand j'ai mal aux autres
Quand ma peine ressemble à la votre
Quand le monde me fait le gros dos
Je lui fais porter le chapeau

J'écris le blues indélébile
Ça me paraît moins difficile
De dire à tous plutôt qu'à un
Et d'avoir le mot de la fin

Il faut qu'elle soit partie déjà
Pour écrire " ne me quitte pas "
Qu'ils ne vivent plus sous le même toit
Pour qu'il vienne lui dire qu'il s'en va

On n'écrit pas la chance qu'on a
Pas de chanson d'amour quand on en a
Voilà pourquoi, mon amour
Je n'écris rien
Sur toi
Rassure-toi


. . .



Au pied - assis - couché
Je veux bien donner la patte et pas bouger
Je veux bien faire ce qu'on me dit de faire
De la chanson populaire

Légère et formatée
Qui plaise à la ménagère de la télé
Mais faut pas prendre les femmes au foyer
Pour des demeurées
Elles peuvent comme moi crier

Un pour tous
Tous pourris
Faut pas qu'on nous pousse
Ou on sème la zizanie

Vlan
Prends ma douce main dans ta face
Toi le businessman qui décide à notre place
Qui va gagner le trophée
Ou mourir à la chasse
On n'est pas des animaux

Bêtes à manger du foin
A gober la vache folle, comme ça, l'air de rien
La gueule aux grosses légumes
La nique aux transgéniques
Ça donne envie de germer

Un pour tous
Tous pourris
Faut pas qu'on nous pousse
Ou on sème la zizanie

La zizanie
Pour rester en vie
Pas croire tout ce qu'on nous dit
Tous ces consensus
Qui n'ont pas de sens

Tenir tête
Aux types à lunettes
Aux conteurs de fleurette
Qui font la total à la mer
Et la tarte au plomb

Un pour tous
Tous pourris
Faut pas qu'on nous pousse
Ou on sème la zizanie

La zizanie
Une fois que c'est parti
M'est avis
Que ça va faire du bruit


. . .



Est-ce que mon jean est assez clean
Pour espérer
Ma photo dans les magazines
Faut voir

Est-ce que ma jupe est assez short
Pour espérer
Que le show-biz m'ouvrira ses portes
Faut voir

Faut voir des poules toutes leurs dents
Pour réussir
Comme ça le petit oiseau va s'en sortir

Faut voir, c'est fou ce qu'on obtient
Contre un sourire
Ce qu'on vous aime quand on n'a rien à dire

Cheese, je veux bien {x2}

Mais si mon jean devient sale
Puis-je espérer
Qu'on parle de moi dans le journal
Faut voir

Si je tombe et que je casse les dents
Adieu sourire
Comment le petit oiseau va s'en sortir

Cheese, j'en sais rien {x2}

Est-ce que le cadre devient le centre
De notre monde
Plutôt que ce qu'on a dans le ventre
Faut voir

De ce journal aux pages légères
D'autres vont faire
Un lit de fortune en plein cour
De l'hiver

Cheese, je sais bien {x2}

Que l'image est plus forte
Et prend toute la page
Le plumage rapporte
Plus que notre courage
Qu'on me ferme les portes
Je préfère tenir ce langage
Que de tenir pour me clouer le bec
Un fromage

Tant pis
Cheese / Cheese

Le p'tit oiseau s'envole
L'étiquette se décolle
Et quand le chat te mangera
Souris.


. . .



Dis papa, c'est loin l'Amérique
Peut être que là-bas
Je trouverai du boulot
Ici, pas moyen de faire du fric
La zone, ça colle à la peau

Pourquoi on n'a pas le droit
D'être heureux ?
Pourquoi y a pas de Bon Dieu
En banlieue ?

Il m'a dit : tais-toi et Rap
Tu vois pas que ton père
A d'autres choses à faire
Tais-toi et Rap
Et vogue la galère
Et bonjour la galère

Dis papa, c'est loin l'Amérique
Que je touche ma part du gâteau
J'voudrais pas finir alcoolique
Et chercher dans la bouche du métro

J'en ai bien assez gros sur le cour
Pour trouver la mélodie du bonheur

Il m'a dit : tais-toi et Rap
Tu vois pas que ton père
A d'autres choses à faire
Tais-toi et Rap
Et vogue la galère
Et bonjour la galère

Papa, c'est pas parce qu'on balance
Des cailloux dans nos cours de caillera
Qu'on est qu'de la graine de violence
Et qu'on a dans la tête un p'tit pois

Y a pas que des casseurs
Et des dealers dans les cités
Y a aussi des docteurs
Et des acteurs de ciné

C'est pas tais-toi et Rap
Et tant pis si mon père
A d'autres choses à faire
Tais-toi et Rap
Je connais la musique
Je suis pas en Amérique
Tais-toi et Rap
Moi, je ne vais pas me taire
J'ai d'autres choses à faire
Tais-toi et Rap
Je m'en vais prendre l'air
Et fini la galère
Tais-toi et Rap
Yo yo
Depuis l'temps
Qu'on nous mène en bateau
Yo yo
Maintenant y a plus
Qu'à se jeter à l'eau

Tais-toi et Rap


. . .



Planent, planent sur nos tête
Des soleils tout-puissants
Planent et brûlent la planète
On s'éclipse un instant

Dans la lune / Dans la lune / On est
Dans la lune / Dans la lune / On part

Loin de la vie terre - à - terre
On dépose la croix
Les crimes commis par nos pères
Ne nous pèserons pas

Dans la lune / Dans la lune / On est
Dans la lune / Dans la lune / On part

Encore plus loin, hors de portée
De nos pères déçus
Qui nous lancent leurs fusées
Pour nous marcher dessus

Dans la lune / Dans la lune / On est
Dans la lune / Dans la lune / On part
Dans la lune / On est
Dans la lune


. . .



Lundi
Johnny
Te dis " Que je t'aime "
Toi, tu l'aime aussi
Aussi

Mardi
Eddy
Fait de toi sa femme
C'est l'homme de ta vie
De ta vie

Mel Gibson
A ta porte
Jamais personne
Ne t'aimera de la sorte

Tu es fan
Tu es la fan de sa vie
Il a de l'amour à revendre
Colle au mur de ta chambre

Jeudi
Tu dis
Que tu n'iras pas le voir
Après le concert
A quoi ça sert

Puisque samedi
Ça te dit
De t'envoyer en l'air
Avec son poster
Son poster

Et tu l'épingle
Tu l'accroches
Tu lui parles
Comme s'il était l'un de tes proches

Tu es fan
Tu es la fan de sa vie
Il a de l'amour à revendre
Colle au mur de ta chambre

Tu collectionnes
Les aventures
Avec des hommes
En photo sur le mur

Tu es fan
Tu es la fan de sa vie
Puisque sa vie te rassure
Et que la tienne est trop dure

Tu es fan
Tu le seras jusqu'au jour
Où tu verras que l'amour
N'est pas à vendredi mais à vivre
A vivre.


. . .



Que j'aie de la peine
Que je me traîne
Et ceux qui m'aiment
Me plaignent

Que je tombe en ruine
Que je m'abîme
Et ceux qui m'aiment
Me tiennent

Que je me démène
A rompre la chaîne
Et ceux qui m'aiment
Quand même

Que ça m'arrive
Comme ça leur arrive
Et ceux qui m'aiment
Me suivent

Que je m'expose
A vivre autre chose
Et ceux qui m'aiment
Sourient

Que j'aie de l'avance
Un peu de chance
Et ceux qui m'aiment
M'envient
Que j'aie de l'argent
De temps en temps
Et ceux qui m'aiment
Se méfient

Que je les aime
Que je reste la même
Et ceux qui m'aiment
M'oublient

Que j'aie tout fait
Pour gagner leur amour
Et ceux qui m'aiment
Me fuient

Qui m'aime me fuit.

(Merci à iris pour cettes paroles)


. . .



Si j'étais moi,
Ni la montagne à gravir
Au bord du vide, la neige à venir
Ne me feraient peur

Si j'étais moi
Ni les pages à écrire
Ni de trouver les mots pour le dire
Ne me feraient peur

Mais je me lâche la main
Je m'éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous

Si j'étais moi
Ni les démons que je cache
Les idées noires, les flammes que je crache
Ne me feraient peur

Mais je me lâche la main
Je m'éloigne de moi
Je me retrouve au matin
Sur la mauvaise voie
Quand on se perd en chemin
Comment venir à bout
De ces efforts inhumains
Qui nous mènent à nous

Si j'étais moi
Tout ce que j'ai sur le cour
Ce que je fais de pire et de meilleur
Ne me feraient peur

Si j'était moi
Ce que je fais de pire et de meilleur
Ferait mon bonheur


. . .


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