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Serge Gainsbourg




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Serge Gainsbourg Album


N°4 (1962)
1962
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
. . .


Algues brunes ou rouges
Dessous la vague bougent
Les goémons
Mes amours leur ressemblent,
Il n'en reste il me semble
Que goémons
Que des fleurs arrachées
Se mourant comme les
Noirs goémons
Que l'on prend, que l'on jette
Comme la mer rejette
Les goémons

Mes blessures revivent
À la danse lascive
Des goémons
Dieu comme elle était belle,
Vous souvenez-vous d'elle
Les goémons
Elle avait la langueur
Et le goût et l'odeur
Des goémons
Je prie son innocence
À la sourde cadence
Des goémons

Algues brunes ou rouges
Dessous la vague bougent
Les goémons
Mes amours leur ressemblent
Il n'en reste il me semble
Que goémons
Que des fleurs arrachées
Se mourant comme les
Noirs goémons
Que l'on prend que l'on jette
Comme la mer rejette
Les goémons

. . .


Black trombone
Monotone
Le trombone
C'est joli
Tourbillonne
Gramophone
Et baîllonne
Mon ennui

Black trombone
Monotone
Autochtone
De la nuit
Dieu pardonne
La mignonne
Qui fredonne
Dans mon lit

Black trombone
Monotone
Elle se donne
à demi
Nue, frissone
Déraisonne
M'empoisonne
M'envahit

Black trombone
Monotone
C'est l'automne
De ma vie
Plus personne
Ne m'étonne
J'abandonne
C'est fini

. . .


Que j'aime voir
Chère indolente
De ton corps si beau
Comme une étoffe vacillante
Miroiter la peau

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns
Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin
Mon ame rêveuse appareille
Pour un ciel lointain

Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer
Sont deux bijoux froids
Où se mêlent l'or avec le fer
A te voir marcher en cadence
Belle d'abandon
On dirait un serpent
Qui danse qu bout d'un bâton

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant se balance
Avec la mollesse
D'un jeune éléphant
Et ton corps se penche
Et s'allonge comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord
Et plonge ses vergues dans l'eau

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants
Quand l'eau de ta bouche
Remonte au bord de tes dents
Je crois boire un vin de Bohême
Amer et vainqueur
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles, mon coeur

. . .


Je bois
A trop forte dose
Je vois
Des éléphants roses
Des araignées sur le plastron
D'mon smoking
Des chauves-souris au plafond
Du living-
Room

Eh toi
Dis-moi quelque chose
Tu es là
Comme un marbre rose
Aussi glacé que le plastron
D'mon smoking
Aussi pâle que le plafond
Du living-
Room

L'amour
Ne m'dit plus grand chose
Toujours
Ces éléphants roses
Ces araignées sur le plastron
D'mon smoking
Ces chauves-souris au plafond
Du living-
Room

Eh toi
Dis-moi quelque chose
Tu es là
Comme un marbre rose
Aussi glacé que le plastron
D'mon smoking
Aussi pâle que le plafond
Du living-
Room

. . .


C' que tu peux être belle
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets pas souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C' que tu peux être garce
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets pas souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C' que tu peux m' faire mal
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets plus souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C' que tu es dans mes bras
Quand tu t'y mets
Tu t'y mets plus souvent
Pourtant quand tu t'y mets
Tu peux pas savoir

C' qu'était notre amour
Quand on s'aimait
Il n'y a pas si longtemps
Pourtant que l'on s'aimait
Tu dois plus savoir

. . .


Les cigarillos ont cet avantage d' faire le vide autour de moi
J'en apprécie le tabac
Et la prévenance
Les cigarillos n' sont pas comme moi, empreints de timidité
Et leur agressivité
Est tout en nuance
Sans vous dire jamais rien qui vous blesse
Ils vous congédient avec tendresse

Ah ! quel tabac
Quel tabac
Quel tabac
Quel tabac

Les cigarillos me valent bien souvent les adieux éplorés
Des femmes de qualité
Et de courtisanes
Les cigarillos savent comme moi que ce n' sont pas mes beaux yeux
Qu'elles implorent, mais un peu
La fin du havane
Sans attendre que tout se consume
Elles disparaissent dans la brume

Ah ! quel tabac
Quel tabac
Quel tabac
Quel tabac

. . .


Dites-moi avez-vous connu Charlie ?
Le contraire m'eût étonné
Il n'est pas une boîte qu'il n'ait fréquentée
Quel noceur !
Requiem pour un twister

Dites-moi l'avez-vous connu à jeun ?
Le contraire m'eût étonné
Il n'est pas soir qu'il ne fût bourré
Quel farceur !
Requiem pour un twister

Dites-moi étiez-vous amoureuse de lui ?
Le contraire m'eût étonné
Il n'est pas une femme qui lui ait résisté
Quel tombeur !
Requiem pour un twister

Dites-moi tout ça ne pouvait pas durer
Le contraire m'eût étonné
Je crois quant à moi que c'est le cœur qui a lâché
Quelle horreur !
Requiem pour un twister

. . .


Promenons-nous dans le moi
Pendant qu' le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait

J'ai peur, j'ai peur du grand méchant vous
Ah ! la vilaine bête que ce vous !
Mais je ne sais comment j'arriverai à chasser
Pour toujours ce grand méchant vous de mes pensées

Promenons-nous dans le moi
Pendant qu' le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait

Je me suis mis dans la gueule du vous !
Ah ! quel enragé que ce vous !
Combien de nuits ce grand méchant vous m'a sauté
À la gorge, comme j'allais le caresser

Promenons-nous dans le moi
Pendant qu' le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait

Je ne sais hurler avec le vous
Ah ! quel animal que ce vous !
Mais comment savoir dans cette rivalité
Qui de l'homme ou du vous l'emporte en cruauté ?

Promenons-nous dans le moi
Pendant qu' le vous n'y est pas
Car si le vous y était
Sûr'ment il nous mangerait

. . .


Dans cette vallée de larmes qu'est la vie
Viens avec moi par les sentiers interdits
À ceux-là qui nous appellent à tort ou à raison
Vilaines filles, mauvais garçons

Au fond de cette vallée coule un torrent
Il est l'image même de nos vingt ans
C'est à lui que nous devons cet air et ces façons
D'vilaines filles, d'mauvais garçons

Il n'est pas âme qui vive
Qui me plaise autant que toi
Si tu étais plus naïve
Je t'apprendrais tout ce que tu sais déjà

Les enfants du siècle sont tous un peu fous
Mais le cliquetis de la machine à sous
Couvrira cette voix qui dit à tort à raison
Vilaines filles, mauvais garçons

Demain lorsque la lune se couchera
N'existera au monde que toi et moi
Plus personne pour nous dire à tort ou à raison
Vilaines filles, mauvais garçons

Et les yeux dans les yeux tendrement nous nous dirons
Vilaines filles, mauvais garçons

. . .


Tu n'es qu'un appareil à sou-
Pirs
Un appareil à sou-
Rire
À ce jeu
Je
Ne joue pas
Je n'aime pas
Cet opéra de quatre sou-
Pirs
Cet air que tu as de sou-
Rire
Je ne pou-
Rrais qu'en sou-
Ffrir

On ne gagne que des gros sou-
Pirs
À vouloir tant assou-
Vir
Tout ce je
Ne
Sais quoi d'a-
Nimal en soi

Qui nous fait prendre à tous nos sou-
Pirs
Je te dis ça sans sou-
Rire
Je ne pou-
Rrais qu'en rou-
Gir

Au fond tu n'es pas meilleure ou
Pires
Que celles qui pour moi sou
Pirent
Mais ce jeu
Ne
M'émeut pas
Tu n'm'aimes pas

J'y perdrais le sommeil et le sou-
Rire
Jusqu'à mon dernier sou-
Pir
Et ne pou-
Rrais qu'en mou-
Rir

. . .


J'avoue j'en ai bavé pas vous
Mon amour
Avant d'avoir eu vent de vous
Mon amour

Ne vous déplaise,
En dansant la Javanaise,
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

A votre avis qu'avons-nous vu
De l'amour
De vous à moi vous m'avez eu
Mon amour

Ne vous déplaise,
En dansant la Javanaise,
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

Hélas avril en vain me voue
A l'amour
J'avais envie de voir en vous
Cet amour

Ne vous déplaise,
En dansant la Javanaise,
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

La vie ne vaut d'être vécue
Sans amour
Mais c'est vous qui l'avez voulu
Mon amour

Ne vous déplaise,
En dansant la Javanaise,
Nous nous aimions
Le temps d'une chanson

. . .


Écoute-moi toi qui t'crois seul au monde
Tout seul abandonné
Faut trois fois rien pour entrer dans la ronde
De tous les mal-aimés

Suspends un violon un jambon à ta porte
Et tu verras rappliquer les copains
Tous tes soucis que le diable les emporte
Jusqu'à demain

Ta petite amie t'a largué en route
Les filles c'est pas sérieux
L'amour est aveugle à ça aucun doute
Et oui ça crève les yeux

Suspend un violon un jambon à ta porte
Et tu verras rappliquer les copains
Tous tes soucis que le diable les emporte
Jusqu'à demain

Qu'importe si c'est chaque fois la même
Chose, t'en fais donc pas
Mon vieux quand on a pas ce que l'on aime
Faut aimer c'que l'on a

. . .


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