Music World
 
Find Artists:
 
 
 
Russian versionSwitch to Russian 
Serge Gainsbourg




Music World  →  Lyrics  →  S  →  Serge Gainsbourg  →  Albums  →  L'Homme à tête de chou

Serge Gainsbourg Album


L'Homme à tête de chou (1976)
1976
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
. . .


Je suis l'homme à tête de chou
Moitie légume, moitié mec

Pour les beaux yeux de Marilou
Je suis aller porter au clou
Ma Remington et puis mon break
J'étais à fond de cale, à bout
De nerfs, j'avais plus un kopek
Du jour où je me mis avec
Elle, je perdis a peu près tout
Mon job, la feuille de chou
À scandale, qui me donnait le bifteck
J'étais fini, foutu, échec
Et mat au yeux de Marilou
Qui me traitait comme un blanc-bec
Et me rendait à moitié coucou

Ah non, tu peux pas savoir mec,
Il lui fallait discothèque
Et bouffer au Kangourou
Club, alors je signais des chèques
Sans provisions, j'étais fou, fou
À la fin j'y fis le caillou
Comme un melon, une pastèque
Mais, moment ! Je vais pas
Tout déballer comme ça, aussi sec

Quoi, moi, l'aimer encore ? Des clous !
Qui et où suis-je ?
Chou ici, ou dans la blanche écume, varech
Sur la plage de Malibu ?

. . .


Chez Max, coiffeur pour homme,
Ou un jour j'entrais comme
Par hasard, me faire raser la couenne
Et rafraîchir les nouilles,
Je tombe sur cette chienne,
Shampouineuse,
Qui aussitôt m'aveugle, par sa beauté païenne
Et ses mains savonneuses.

Elle se penche, et voilà ses doudounes,
Comme deux rahat loukoum
À la rose, qui rebondissent sur ma nuque, boum boum.
Je pense à la fille du calife
De la mille et deuxième nuit
Et sens la pointe d'un canif
Me percer le cœur, je lui dis,

« Petite, je te sors ce soir, okay ? »
Elle a d'abord un petit rire comme un hoquet,
Puis sous le sirocco du séchoir dans mes cheveux,
La petite garce laisse choir, je veux !

. . .


Quand Marilou danse reggae,
Ouvrir braguette et prodiguer,
Salutations distinguées,
De petits serpents katangais

Quand Marilou danse reggae,
Sur Marilou passait à gué,
Beaucoup caresses endiguer,
Spermatozoïdes aux aguets

Quand Marilou danse reggae,
Au bord climax faire le guet,
Changer vitesse changer braquet
Et décoller avion Bréguet

Quand Marilou danse reggae,
Elle et moi plaisirs conjugués,
En Marilou moi seringuer
Faire mousser en meringué.

Quand Marilou danse reggae,
Quand Marilou bien irriguée,
Jamais jamais epiloguer,
Record à corps homologué

Quand Marilou danse reggae,
Petit détail à divulguer,
En petit nègre dialoguer,
Après l'amour pisser sagaie

. . .


Vroum vroum me voici rose zing,
Avion fantôme wouh wouh,
Aéroplane vieux coucou,
L'altimètre se déglingue.
C'est à peine si je distingue
les balises du terrain mou,
Ou je me pose en casse-cou,
J'alanguis dans la nuit buccale,
Je vais transiter un coup,
Serais je chez les cannibales?
Une haleine de peppermint
M'envahit le cockpit, ding-ding,
Je me sens vibrer la carmingue,
se dresser mon manche à balou
Dans la tour de contrôle en bout de piste,
Une voix cunilingue me fait glou glou,
Je vous reçois cinq sur cinq,
Mais qu'est ce que c'est que ce trou perdu,
Suis je en pays zoulou,
Mais non voyons suis je dingue,
Je suis à Marilou

. . .


Un soir qu'à l'improviste, je toque
Je frappe à ma porte toc toc
Sans réponse je pousse le loqu'
J'écoute gémir le hamac
Grincer les ressorts du paddock
J'avance dans le black
Out et mon Kodak
Impressionne sur les plaques
Sensibles de mon cerveau une vision de claque
Je sens mon rythme cardiaque
Qui passe brusquement à mach
Deux tic tac tic tac tic tac
Comme sous un électrochoc
Elle était entre deux macaques
Du genre festival à Woodstock
Semblait une guitare rock
A deux jacks
L'un a son trou d'obus, l'autre a son trou de balle
Crac
Hey doc ...
Qui moi paranoïaque ?
Demandez donc un peu au vioque
Qui est portier de nuit au Rox
Y Hôtel si je débloque
C'est là à jamais sur le bloc
Notes de ma mémoire black
Sur white et quoique
Je fasse ça me reviendra en flash back
Bordel jusqu'à ce que j'en claque

. . .


Marilou se fait des aéroplanes,
En repliant des dépliants
D'agence de voyage genre cook,
Ou l'on peut voir des pin up
A gros seins new look
Sur fond d'azur de Louisiane

Elle est marrante,
C'est une fan du captain Cook,
Elle a sur lui toute un pressbook,
Aussi sur Tarzan dont elle est folle comme Jane.
Je la vois assez l'enlacer, et lui de lianne en lianne,
Pousser son cri en volapuk, du coté de Pernambouque
Et moi Chita le singe, leur cavaler au cul dans la savane.

Pauvre idiote, tu rêves, tu planes,
Me traite de fauché de plouc
De minable, d'abominable bouc,
Qu'importe, injures un jour se dissiperont
Comme volutes gitanes

. . .


J'ai ressenti les premières atteintes du mal,
Sous les sarcasmes de Marilou,
Mes oreilles après des mots comme vieux con, pédale,
Se changèrent en feuilles de chou.
Aux aurores, j'allais au café buraliste
Faire provision de fumigènes,
Et je demandais au pompiste
Derrière le zing, le plein de kerozene,
Puis traînant mes baskets,
Je m'allais enfermer dans les water closet,
Ou là je vomissait mon alcool et ma haine, Marilou,
Titubant je m'en revenais, et les petits enfants riaient de mes oreilles en chou-fleurs,
J'avais pris peu à peu la tronche d'un boxeur

. . .


Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
Petite gueuse, shampouineuse de mes rêves
Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
Si tu bronches je te tords le cou

Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
Tiens toi à carreau la vie est brève,
Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
Un faux pas est te voilà au trou

Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
Tu as mon âme monogame et ma sève,
Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
C'est pour toi et un point c'est tout.

Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
j'aime tes deux seins, tes yeux et ta fève,
Oh ma lou oh ma lou oh Marilou,
Fais gaffe ou je te rentre dans le chou

. . .


Dans son regard absent et son iris absinthe,
Tandis que Marilou s'amuse à faire des volutes de sèches au menthol,
Entre deux bulles de comic strip,
Tout en jouant avec le zip De ses "Levi's"
Je lis le vice et je pense à Carol Lewis.

Dans son regard absent et son iris absinthe,
Tandis que Marilou s'évertue à faire des volutes de sèches au menthol,
Entre deux bulles de comic strip,
Tout en jouant avec son zip
A entrebâiller ses "Levi's"

Dans son regard absent et son iris absinthe dis je,
Je lis le vice de baby doll,
Et je pense à Lewis Carroll.

Dans son regard absent et son iris absinthe,
Quand crachent les enceintes de la sono lançant,
A cor de cartes et de quintes

Tandis que Marilou s'esquinte
La santé, s'éreinte
A s'envoyer en l'air.

Lorsqu'en un songe absurde Marilou se résorbe,
Que son coma l'absorbe en pratiques obscures,
Sa pupille est absente, et son iris absinthe,
Sous ses gestes se teintent extases sous jacentes

A son regard le vice donne un coté salace,
Un peu du bleu lavasse de sa paire de "Levi's"
Tandis qu'elle exhale un soupir au menthol,
Ma débile mentale perdue en son exil physique et cérébral,
Joue avec le métal de son zip et la taule de corail apparaît.

Elle s'y coca colle un doigt qui en arrêt au bord de corolle,
Est pris près du calice du vertige d'Alice de Lewis Carroll.

Lorsqu'en songes obscurs Marilou se résorbe,
Que son coma l'absorbe en des rêves absurdes,
Sa pupille s'absente, et son iris absinthe,
Subreptissement se teinte de plaisirs sans l'attente.

Perdu dans son exil physique et cérébral,
Un à un elle exhale des soupirs fébriles parfumés au menthol,
Ma débile mentale fait teinter le métal de son zip,
Et narcisse elle pousse le vice
Dans la nuit bleue lavasse de sa paire de "Levi's"

Arrivée au pubis, de son sexe corail écartant la corolle,
Prise au bord du calice de Vertigo, Alice s'enfonce jusqu'à l'os,
Au pays des malices de Lewis Carroll.

Pupilles absente, iris absinthe, baby doll,
Écoute ses idoles, Jimi Hendrix, Elvis Presley, T-Rex, Alice Cooper,
Lou Reed, Les Rolling Stones elle en est folle,
La dessus cette narcisse se plonge avec délice
Dans la nuit bleue pétrole de sa paire de "Levi's"

Elle arrive au pubis et très cool au menthol,
Elle se self control son petit orifice,
Enfin poussant le vice jusqu'au bord du calice,
D'un doigt sex-symbol s'écartant la corolle,
Sur fond de rock & roll s'égare mon Alice
Aux pays des malices de Lewis Carroll

. . .


Pour éteindre le feu au cul de Marilou,
Un soir n'en pouvant plus de jalousie,
J'ai couru au couloir de l'hôtel décrocher de son clou,
L'extincteur d'incendie.

Brandissant le cylindre je frappe paf,
Et Marilou se met à geindre,
De son crâne fendu s'échappe un sang vermeil,
Identique au rouge sanglant de l'appareil,
Elle a sur le lino, un dernier soubresaut, une ultime secousse,
J'appuie sur la manette, le corps de Marilou disparait sous la mousse

. . .


Marilou repose sous la neige
Et je me dis et je me redis
De tous ces dessins d'enfant que n'ai-je
Pu préserver la fraîcheur de l'inédit

De ma Lou en bandes dessinées je
Parcourais les bulles arrondies
Lorsque je me vis exclu de ses jeux
Erotiques j'en fis une maladie

Marilou se sentait pris au piège
Tous droits de reproduction interdits
Moi naïf je pensais que me protégeaient
Les droits du copyright opéra mundi

Oh ma Lou il fallait que j'abrège
Ton existence c'est ainsi
Que Marilou s'endort sous la neige
Carbonique de l'extincteur d'incendie

. . .


Marilou Marilou
Le petit lapin de playboy,
Ronge mon crâne vegetal,
Shoe shine boy
Oh Marilou, petit chou,
Qui me roulait entre ses doigts comme du caporal,
Me suçotait comme un cachou,
Elle savait le dialecte chou, pou pou pidou
Tu sais ma lou, dans cette blanche clinique neuro-psychiatrique,
A force de patience et d'inaction, j'ai pu dresser un hanneton
Sur ma tête héliport d'helicoléoptère,
De ses élytres d'or refermant l'habitacle,
Incline ses antennes porteuses d'S.O.S
Mais merde les phalènes frémissantes de stress,
Interceptent en vol mes signaux de détresse, manque de bol
Marilou
Marilou
Les parasites de radio poux m'ont brouillé mes messages fou
Que j'étais de toi Marilou

. . .


blog comments powered by Disqus



© 2011 Music World. All rights reserved.