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Serge Gainsbourg




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Serge Gainsbourg Album


L'Étonnant Serge Gainsbourg (1961)
1961
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Oh, je voudrais tant que tu te souviennes
Cette chanson était la tienne
C'était ta préférée, je crois
Qu'elle est de Prévert et Kosma

Et chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour, les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Avec d'autres bien sûr je m'abandonne
Mais leur chanson est monotone
Et peu à peu je m'indiffère
À cela il n'est rien a faire

Car chaque fois, les feuilles mortes
Te rappellent à mon souvenir
Jour après jour, les amours mortes
N'en finissent pas de mourir

Peut-on jamais savoir par où commence
Et quand finit l'indifférence
Passe l'automne, vienne l'hiver
Et que la chanson de Prévert

Cette chanson, Les Feuilles mortes,
S'efface de mon souvenir
Et ce jour-là, mes amours mortes
En auront fini de mourir

. . .


En relisant ta lettre, je m'aperçois que l'orthographe et toi, ça fait deux.

C'est toi que j'aime
(ne prend qu'un M)
Par-dessus tout
Ne me dis point
(il en manque un)
Que tu t'en fous
Je t'en supplie
(point sur le I)
Fais-moi confiance
Je suis l'esclave
(sans accent grave)
Des apparences
C'est ridicule
(C majuscule)
C'était si bien
Tout ça m'affecte
(ça, c'est correct)
Au plus haut point
Si tu renonces
(comme ça s'prononce)
À m'écouter
Avec la vie
(comme ça s'écrit)
J'en finirai
Pour me garder
(ne prend qu'un D)
Tant de rancune
T'as pas de cœur
Y a pas d'erreur
(là, y en a une)
J'en mourirai
(n'est pas français !)
N'comprends-tu pas ?
Ça s'ra ta faute
Ça s'ra ta faute
(là, y en a pas)

Moi j'te signale
Que gardénal
Ne prend pas d'E
Mais n'en prend qu'un
Cachet au moins
N'en prends pas deux
Ça t'calmera
Et tu verras
Tout r'tombe à l'eau
L'cafard, les pleurs
Les pein's de cœur
O E dans l'O

. . .


Allons mon Andalouse
Puisque la nuit jalouse
Étend son ombre aux cieux
Fais à travers son voile
Briller sur moi l'étoile
L'étoile de tes yeux

Allons ma souveraine
Puisque la nuit sereine
Nous prête son secours
Permets que je déploie
Notre échelle de soie
Échelle des amours

Allons mon amoureuse
Puisque la nuit heureuse
Qui sert mes vœux hardis
Du balcon m'a fait maître
Ouvre-moi ta fenêtre
Porte du paradis

. . .


Les regrets fillettes
Du pauvre poète
Se valsent musette
Dans les caboulots
Se valse musette
Le pauvre poète
Pour les gigolettes
Et les gigolos

Dieu que je regrette
Mes larmes fillette
Ce vin malhonnête
Qui monte au cerveau
Y' a belle lurette
Que je n'ai plus cette
Fameuse piquette
Derrière mes fagots
Le pâle squelette
De mes amourettes
Joue des castagnettes
Comme un hidalgo

La nuit est longuette
Du pauvre poète
Voyez mes poulettes
Il a les grelots
Dans chaque guinguette
J'ai cherché Juliette
Je n'ai je regrette
Que trouvé Margot
De ces amourettes
Que l'on pickpockette
Sous sa chemisette
J'en ai plein le dos

S'il faut à perpète
Qu'à l'aube on regrette
Vaut mieux qu'on s'arrête
Mes petits oiseaux
Venez mignonnettes
Dans mes oubliettes
Que je vous y mette
Au pain et à l'eau

Les regrets fillettes
Du pauvre poète
Se valsent musette
Dans les caboulots
Se valse musette
Le pauvre poète
Pour les gigolettes
Et les gigolos

. . .


Vous êtes bien belle et je suis bien laid
À vous la splendeur de rayons baignés
À moi la poussière à moi l'araignée

Vous êtes bien belle et je suis bien laid
Tu feras le jour je ferai la nuit
Je protégerai ta vitre qui tremble
Nous serons heureux nous serons ensemble
Tu feras le jour je ferai la nuit

Vous êtes bien belle et je suis bien laid
À vous la splendeur de rayon baignés
À moi la poussière à moi l'araignée
Vous êtes bien belle et je suis bien laid

. . .


Deux fusils, quatre pistolets
Et un couteau à cran d'arrêt
S'en vont à Guadalajara
C'est pour un fameux carnaval
Que s'avance cet arsenal
Qui a pour nom Pancho Villa
Tout à l'heure au pied du calvaire
Il dira une courte prière
Puis il reprendra ses jurons
Et son chemin et sa chanson

Viva Villa!
Viva Villa!
Viva Villa!

Quatre fusils, dix pistolets
Quinze couteaux à cran d'arrêt
Viennent de Guadalajara
C'est pour un fameux carnaval
Que s'en vient tout cet arsenal
On recherche Pancho Villa
S'il vont du côté du calvaire
Ils trouv'ront l'révolutionnaire
Ils lui f'ront entendre raison
Ou bien avaler sa chanson

Viva Villa!
Viva Villa!
Viva Villa!

Deux fusils, quatre pistolets
Et un couteau à cran d'arrêt
Allaient à Guadalajara
Ce fut un fameux carnaval
Quand on fit sauter l'arsenal
Qui s'appelait Pancho Villa
Il est là au pied du calvaire
Il vient de mordre la poussière
Les vautours ne lui laisseront
Que les os et les éperons

Viva Villa!
Viva Villa!
Viva Villa!

. . .


Les amours perdues
Ne se retrouvent plus
Et les amants délaissés
Peuvent toujours chercher

Les amours perdues
Ne sont pas loin pourtant
Car les amants délaissés
Ne peuvent oublier

Tous les serments de cœur
Tous les serments d'amour
Tous les serre-moi serre-moi dans tes bras
Mon amour
On s'aimera toujours
Toujours toujours
Toujours toujours
Toujours tou...

Les amours perdues
Ne se retrouvent plus
Et les amants délaissés
Peuvent toujours chercher

Mes amours perdues
Hantent toujours mes nuits
Et dans des bras inconnus
Je veux trouver l'oubli

Toi tu m'aimeras
Je ne te croirai pas
Tout reviendra comme au jour
De mes premières amours

Tous les serments de cœur
Tous les serments d'amour
Tous les serre-moi serre-moi dans tes bras
Mon amour
On s'aimera toujours
Toujours toujours
Toujours toujours Toujours tou...

Les amours perdues
Ne se retrouvent plus
Et les amants délaissés
Peuvent toujours chercher

. . .


Les femmes c'est du chinois
Le comprenez-vous? Moi pas.

Celle-ci est une gamine
Qui tient tellement à sa peau
Qu'elle baisse ses yeux encre de Chine
Mais jamais son kimono

Celle-là est une acrobate
Qui la nuit fait du jiu-jit-su
Il faut vous accrocher à ses nattes
Sinon c'est elle qui prend le dessus

Celle-ci est une fillette
Qu'on ne mange pas avec les doigts
Il faut la prendre avec des baguettes
Sinon elle ne veut pas

Telle autre quand elle se couche
Est avide de sensations
Vous riez jaune, la fine mouche
Comptent les autres au plafond

celle-là quand elle perd la bataille
Pour ne pas se donner à l'ennemi
De votre sabre de samouraï
Elle se fait hara-kiri

A genoux vous demandez grâce
Mais celle-ci rien ne l'attendrit
Il vous faut mourir par contumace
Au treizième coup de minuit

Les femmes c'est du chinois
Le comprenez-vous? Moi pas

. . .


J'ai peur de ne prendre intérêt à rien du tout
Mais à personne
Je ne m'en irai plaindre même pas à vous
Belle personne
Vous que j'aime, que j'aimerais, que j'ai aimée
Plus que personne
Vous qui faites l'innocente vous le savez
Mieux que personne

Non jamais je n'aurais dû porter la main sur
Votre personne
Il me fallait me maîtriser, être plus sûr
De ma personne
Pour qui me prenez-vous, mais non je n'en dirai
Rien à personne
Croyez-moi je vous ferai passer pour une ai-
mable personne

Bien sûr, si je vous dis tout ceci, je ne veux
Blesser personne
Ce sont là quelques vérités qui ne font de
Mal à personne
Peut-être aurais-je dû vous les dire à la troi-
sième personne
Je reconnais que je suis assez maladroit
De ma personne

Jamais plus je n'aimerai comme je t'aimais
Ma belladone
Oui, tu m'as coûté les yeux de la tête, mais
Je te pardonne
Je ne dois et je crois bien n'avoir jamais dû
Rien à personne
Jamais je ne me suis aussi bien entendu
Qu'avec personne

. . .


Ma vie a son secret, mon âme a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu.
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.

Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, pourtant solitaire,
Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre,
N'osant rien demander et n'ayant rien reçu.

Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre,
Elle ira son chemin, distraite, et sans entendre
Ce murmure d'amour élevé sur ses pas ;

À l'austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.

. . .


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