Music World
 
Find Artists:
 
 
 
Russian versionSwitch to Russian 
Lynda Lemay




Music World  →  Lyrics  →  L  →  Lynda Lemay  →  Albums  →  Nos rêves

Lynda Lemay Album



1990
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
. . .


Parce que j'ai froid, parce que je tremble
Je m'en vais me blottir entre vous deux
Parce qu'il fera noir dans ma chambre
Je m'en irai dormir entre vous deux
Il n'y a que votre amour qui peut me faire croire à l'amour
Et que votre présence qui me délivre du silence
Parce que le silence m'agresse
Je l'étoufferai sans cesse entre vous deux
Entre vous deux
Parce que je crains la terre entière
Qu'en dehors de la guerre, y'a que vous deux
Parce que je crois à la prière
et que seules vos voix chantent pour Dieu
Il n'y a que vos regards qui brillent à l'ombre d'aujourd'hui
Que vos souffles tranquilles et que vos gestes réfléchis
Au milieu d'un monde en colère, j'irai fermer les paupières
Entre vous deux ! Entre vous deux !
Entre vous deux ! Entre vous deux
Parce que vous êtes toujours là
Quand même la nature ferme les bras
Et parce que, filtré par vos yeux
Le ciel me paraît toujours aussi bleu
Que pour me sentir mieux
Il suffit de vos mains sur mes cheveux
D'un amour aussi tendre, aurez-vous su m'apprendre
Peu à peu
A vous dire "Adieu"
Parce que j'ai froid, parce que je tremble
Je m'en vais me blottir entre vous deux
Entre vous deux ! Entre vous deux !
Entre vous deux !

. . .


Il y aura toujours
D'autres routes et d'autres pays
D'autres maisons aux balcons fleuris
Il y aura toujours
D'autres doutes et d'autres envies
D'autres raisons de changer sa vie
Il reste toujours un nuage gris
Un mensonge
Une larme insensée flottant sur l'amour
Il reste toujours un visage enfoui
Dans nos songes
Qui nous séduit d'un regard étrange
Il reste toujours dans nos rêves bleus
Un soleil plus fort
Un autre milieu, un autre décor
Il reste toujours une histoire, un jeu
Et de nouveaux trésors
Enterrés plus creux dans des coffres en or
Il y aura toujours quelqu'un d'autre que moi
Ou que toi
Quelqu'un qui tentera de nous faire oublier
À quel point on est bien
Mais ce quelqu'un-là ne m'inquiète pas
Il y aura toujours d'autres routes et d'autres pays
D'autres maisons aux balcons fleuris
Mais il y a toujours ce "toujours" au bord de mes lèvres
Quand je parle de toi
Ce "toujours" au bord de mes lèvres... quand je parle de toi !

. . .


J'étais la femme d'un sex symbol
il m'avait pointé du doigt dans la foule
je suis la femme d'un ex-idole
j'vous jure y a pas de quoi perdre la boule
Je l'aime sur toutes ses photos
je l'aime si je le trouve beau
mais le temps se promène dans nos appartements
a coup de soirs de semaine
plus du tout comme avant
on est dans sa cinquantaine
et plus dans mes vingt ans
j'étais la femme d'un sex symbol
et l'ennemie d'un tas de femmes en flammes
que je croirais pendue à son épaule
séquence sortie d'un vieux mélodrame
je l'aime dans toutes ses vidéo
je l'aime avec son air macho
a moi, le vin et le bain tourbillon
qui m'étourdissent la raison
a moi, les beaux coussins et le lit blanc
si grand qu'on s'est perdus dedans
j'étais la femme d'un sex symbol
j'lui ai dit oui dès qu'il m'a demandée
je suis la femme d'un ex-idole
je rêve à celui que j'ai épousé
je l'aime quand il me joue des succès
je l'aime juste un peu moins après
je l'aime tant qu'il y a du monde autour
je l'aime sur ses divans de velours
je l'aime pour les voyages en avion
je l'aime pour la télévision
je l'aime pour mes tenues de soirée
je l'aime pour ne pas m'ennuyer
d'avoir été la femme d'un sex symbol


. . .


Je parle flou, avec des mots et du papier
Je brouille tout, et c'est à toi de deviner
J'ai jamais eu l'cran d'effacer
Et quand j'essaie de raturer
J'ai des regrets
J'laisse rien passer sans penser
Qu'y aura plus rien d'aussi sensé
J'laisse pas passer l'passé, je le retiens
Tu sais, je me souviens
Je parle flou, avec des nuages d'idées
Je brouille tout ; j'ai la manie de barbouiller
Je prends plaisir à déguiser
Les gros secrets que je veux livrer
J'ai des regrets
J'te lance un barbo sans lumière
En espérant qu'tu y vois clair
J'laisse pas passer l'passé, je le retiens
Tu sais, je me souviens
Je parle flou, et c'est à toi de préciser
Je brouille tout ; il ne te reste qu'à fouiller
J'écris des mots comme je t'aimais
Des mots confus qui disent vrai
J'ai des regrets
J'peux rien avouer, j'peux qu'insinuer
Crier ton nom sans prononcer
Te renier au moindre éclat
Des yeux de ceux qui me côtoient
Je parle flou ; je mets de l'ombre sur ma voix
Je brouille tout ; je tourbillonne et tu te noies
Dans mes brouillons qui déraisonnent
Tout ce papier que je chiffonne
Avec regret
Ces mots auxquels je me cramponne
Jusqu'au moment où j'abandonne
Je parle flou, je parle flou, je parle flou
Puis je me tais
J'ai des regrets... des regrets... regrets...

. . .


Sonne le cadran, toujours à la même heure
Tu perds pas de temps, tu sautes dans la douche
Puis t'avales un bout de toast avec du beurre
Et de la confiture qui te colle à la bouche
Tu brosses tes dents, te peignes et puis t'habilles
Tu prends pas le temps de saluer ta famille
Tu sors en courant, t'as peur d'être en retard
Et c'est que le début de la fameuse histoire
De l'adolescent X qui crie: "Je veux qu'on m'aime"
L'adolescent cynique qui avance dans un système
Qui est pas fait pour lui
Arrive le jour où tu te prends au piège
Celui de l'amour et te voilà qui rêve
T'as besoin de rien que de ses baisers farouches
Et que de ses mains qui te touchent et te touchent
Et puis ça va trop loin et voilà qu'elle accouche
Et t'as plus de pain pour la nouvelle bouche
Alors adieu l'école, il faut que tu travailles
Et que tu la consoles car elle n'a plus la taille
De l'adolescente X qui est pas encore maman
L'adolescente typique, la belle femme enfant, la désirable
perle
Sonne le cadran de l'âge qui s'enfuit
Adolescent et demi, adolescent vieilli
L'alphabet dégringole tout droit jusqu'à Z
À la vie qui s'envole, on n'a pas de remède
Sonne le cadran, toujours à la même heure
Être grand-parent, c'est plein de petits bonheurs
Tu te lèves tôt pour allonger tes jours
Et tu prends le temps de tomber en amour
T'auras jamais compris à quoi ça t'a servi
Mais tu n'as plus envie, vraiment, de le savoir
Tu as connu l'amour et quand tu l'apprécies
Faut que le cadran sonne la fin de l'histoire

. . .


L'amour est aussi vrai que ton regard est perçant
L'amour est pas plus vrai qu'il le restera longtemps
Pas plus vrai que l'instant
Qui me fait frémir en dedans
Pourra défier le temps
Pourtant, l'amour est vrai autant que tu me le jurerais
Et je te crois, tu sais
Mais si le temps s'y met, le temps souvent défait
NOS RÊVES ! NOS RÊVES ! NOS RÊVES !
L'amour est aussi vrai que la nuit qu'on passera
Aussi beau que le souvenir qui lui survivra
Mais c'est pas plus réel
Que tu sauras me trouver belle
Si je ne le suis pas
Pourtant l'amour est vrai autant que l'on est amoureux
Et tant qu'il n'est pas vieux
Mais quand le temps s'y met, le temps souvent défait
On s'évadera vers un morceau de sentiment perdu
Pour frémir, à nouveau, contre cette bouche inconnue
Et découvrir encore ce que le temps nous avait repris
Et même y croire plus fort qu'on est convaincu aujourd'hui
L'amour est aussi vrai qu'il ne veut pas d'une seule histoire
Aussi vrai que le temps lui donnera les traits d'un vieillard
Ensemble, on va longer sa ligne de vie jusqu'à soigner
Chaque crise de coeur
Et jusqu'à la dernière
On tentera de refaire

. . .


C'est sous les coups de feu et en dessous des flammes
C'est en dessous de ceux qui ont tenu les armes,
qu'on s'est cachés
Car la peur était bleue et le ciel était pâle
Car le monde était vieux et la guerre, mondiale, on s'est
cachés
Car on avait le choix et perdu le moral
Car on avait le doigt qui donnait le signal, on s'est cachés
En dessous des enfants qui ont versé des larmes
En dessous de ce vent qui a éteint le drame, on s'est cachés
Un trou dans la planète en dessous de la tempête
L'abri, prison des rêves, passions qui crèvent
Raison qui tourne à la folie
L'abri, se change en piège, Dieu nous protège
On a assassiné la vie
C'est en dessous d'un fleuve qui a coulé rouge
C'est à lui qu'on s'abreuve et grâce à lui qu'on bouge,
on a gagné
C'est en dessous du champ de cendres et de poussières
Qui n'offre de moisson qu'un souvenir d'hier, on a gagné
C'est en dessous du plus énorme des déserts
C'est au fond d'un cratère et loin de la lumière, qu'on a gagné
Un trou dans la planète en dessous de la défaite
On est vivants, les survivants
Qu'est-ce qu'il nous reste en attendant
Qu'est-ce qu'on attend, pourquoi j'ai froid
J'ai peur
C'est en dessous du front, en dessous des paupières
Qu'on a caché profond un peu trop de colère, on est tout seul
Dans un abri du corps on a ligoté l'âme
Et puis face à la mort, voilà qu'on la réclame, on est tout seul
Comme un trou dans la tête dès qu'on touche à la gâchette

. . .


Son regard est pur l'enfant
Il regarde l'océan
Il pense à l'autre rivage
Imagine d'autres visages
La peu foncée les yeux bridés
Cheveux frisés ou cheveux raides
Celui qui est de l'autre côté
Il a peut-être besoin d'aide
Son regard est pur l'enfant
Et son geste si beau, si grand
À l'école on lui avait dit
D'écrire un mot pour ses amis
Il a écrit: " Paix dans le Monde"
Sur un petit papier fleuri
Il a pensé: "La Terre est ronde
Des amis, faut pas que j'en oublie"
Ce petit bonhomme tout blond
Peut pas faire le tour de la Terre
Alors il fabrique en carton
Un bateau pour défier la mer
Puis il se tourne vers l'horizon
Plein de fierté pour son bateau
Il a déposé tout au fond
Pour ses amis, le petit mot
Il trempe ses pieds dans l'océan
Petit bateau entre les mains
Puis il se penche doucement
Fait prendre au bateau son chemin
Le petit bateau dangereusement
S'avance pour fendre les flots
Puis se balance gentiment
Comme blotti dans un berceau
Quelque part un moussaillon
A repêché un jouet de carton

. . .


Sais-tu que je chantais souvent, avant
Que je mettais des mots sur chaque sentiment
Sais-tu combien je m'amusais, avant
Sur des mélodies qui me venaient d'en dedans
Sais-tu que j'avais des amants, avant
Des hommes que j'ai laissé mourir dans le temps
Et sais-tu que je n'ai jamais eu d'enfants
Et que j'ai peur
De ce qu'il m'a toujours manqué à l'intérieur
Mes robes ont étonné souvent, avant
À force d'être noires avec des bouts de blanc
Sais-tu que c'était important, avant
La couleur du tissu et quelques compliments
Sais-tu ce que je t'aurais dit, avant
"Est-ce que j'ai les cheveux défaits par tant de vent ?"
Mais sais-tu ce qui se cache dans ce vent et dans la pluie
C'est ce qui reste depuis l'aube jusqu'à la nuit
Tu sais, la nuit fait peur à ceux qui sont petits
Alors, on se garde un peu de lumière
Je veux un rayon de soleil après ma vie
Une veilleuse dans la terre
Je veux trouver au fond de mes vieilles chansons
Le feu qui me les a fait faire
Et puis, garder cette bougie d'inspiration
Comme unique souvenir d'hier
Sais-tu combien je m'inquiétais, avant
De voir le fil des ans cousu sur mon image
Sais-tu combien j'ai mis de temps, avant
À me redessiner avec du maquillage
Sais-tu, sais-tu comment la vieillesse m'a prise
Quand on dirait qu'elle nous brise
Sais-tu qu'elle s'éternise
Mais sais-tu qu'un cheveu blanc
C'est la neige avant le printemps
Et que, même s'il est tard
On a toujours le mème regard
Celui de l'enfant que l'on est
Et qu'on essaie de retrouver
Au fond d'un corps qui agonise
Au fond du feu que l'on attise
Ce soir, ce soir, j'ai repris mon crayon
Avec la peau froissée de ma main fatiguée
Sais-tu qu'au-delà de cette chanson
Brille déjà la flamme que j'emporterai
Tu sais, je ne pleurais pas souvent, avant
Pas de ces larmes qui ne sèchent plus au vent
Je pleure, mais si je pleure maintenant
Maintenant
C'est qu'il est tard
Et je suis épuisée

. . .


Le téléphone m'a réveillée
On m'appelait de Montréal
Pour dire que Madame Bélanger
Est morte dans un hôpital
Elle n'était pas jeune, Madame
J'crois qu'il a dit quatre-vingt-six
Et l'homme dont elle était la femme
Est mort depuis '70
Elle vivait seule, Madame
Le téléphone m'a réveillée
Et j'ai eu du mal à me rappeler
C'était qui, Madame Bélanger
Y'a pas de lien de parenté
Il a dit qu'elle vient de ma ville
Que Monsieur travaillait tout près
Il vendait des automoblies
Paraît que papa le connaissait
Elle vivait seule, Madame
Et j'ignorais que Madame était malade
Elle vivait seule, Madame
Plus de famille et plus de camarades
Paraît que quand j'étais petite
J'allais les visiter souvent
Au lieu de l'appeler "Brigitte"
Je l'appelais "grand-maman"
Paraît que c'est moi qui hérite
C'est écrit sur le testament
Mais j'ai pas l'impression que je mérite
Qu'on me traite comme sa petite enfant
Elle vivait seule, Madame
Pas de surprise sur les heures de visites, non
Elle vivait seule, Madame
Mème pas un seul bouquet de marguerites
Elle vivait seule, Madame

. . .


J'avais mis mon coeur dans ta vie
Et quand il en est ressorti
Ensanglanté et tout en pleurs
J'me suis jurée de le mettre ailleurs
Alors je l'ai mis dans un tiroir
En-dessous des gants et des foulards,
Mais dans ma chambre, on est entré
On l'a trouvé et libéré
On lui a fait croire qu'on l'aimait
Et mon petit coeur a tout gobé
Il est revenu me voir après
Avec des plaies à me montrer
Alors, après l'avoir soigné
J'ai voulu lui faire la morale
Lui dire qu'y fallait pas aimer
Si on n'voulait pas avoir mal
Puis, je l'ai pris et je l'ai caché
Au fond d'un coffre bien scellé
Mais au bout d'une ou deux semaines
Il s'est mis à crier sa peine
Et puis quelqu'un l'a entendu
Et avec ses mains d'inconnu
A forcé l'énorme serrure
Sorti mon coeur de son armure
Ça pas pris d'temps avant qu'y revienne
En pleurant comme une Madeleine
Alors j'l'ai pris et j'l'ai bercé
Et quand je l'eux bien consolé
Il m'restait plus qu'à lui trouver
Un coin tranquille, un endroit sûr
Alors j'l'ai mis sous l'oreiller
J'l'ai endormi d'une piqûre
Et je l'ai tout emmitouflé
Dans mon pyjama à rayures
Mais pendant que moi, je dormais
Quelqu'un l'a réveillé, bien sûr
Et lorsque j'ai ouvert les yeux
Que j'ai vu qu'c'est toi qui étais revenu
Toi, le premier de mes amoureux
Toi, le premier de mes inconnus
Quand j'ai vu que t'avais pris mon coeur
Et que mon coeur s'était laissé faire
Que tu lui avais pas fait peur
Malgré ses souvenirs amers
Je me suis forcée à croire en toi
En m'disant qu'tu l'ferais pas deux fois
Mais comme de fait, tu m'as laissée
Avec un petit coeur torturé
Ça m'a choquée d'le voir, comme ça
Mon coeur si jeune et si usé
Alors je l'ai pris tout contre moi
J'lui ai dit de ne pas s'inquiéter
J'ai fait dix fois le tour d'la maison
Et pendant que j'tournais en rond
Il m'est venu une idée d'génie
J'ai dit: "P'tit coeur, viens par ici"
Je l'ai déposé dans ma guitare
Sur un gros coussin de chansons
Sous des barreaux d'acier bizarres
Mais c'est joli dans sa prison
C'est si joli dans sa prison

. . .


blog comments powered by Disqus



© 2011 Music World. All rights reserved.