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Lynda Lemay




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Lynda Lemay Album



2006
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. . .


Tu t'appelles marguerite
j't'appelle encore la voisine d'en face
quand on etait petites
tu etais la plus jolie de la classe
on revenais d'l'ecole à bicyclette
on s'planquait dans l'sous-sol pour s'faire en cachette
nos petites confidences de fillettes
tu t'appelles marguerite
j'ai nos 23 juin au fond du coeur
on vidait nos pupitres
on faussait un "adieu m'sieur l'professeur"
puis on courait se mettre en maillots d'bain
on plantais l'arrosoir au bord du jardin
pour rire sous les gouttelettes
puis enfin

(REFRAIN):
On regardait de loin
le soleil se coucher
on riait un peu moins
on etait fatiguées
on disait: "regarde bien
le ciel est tout rosé
il fera beau demain
faudra en profiter"
on a la jeunesse et la chance
d'avoir une bonne amie d'enfance

l'enfance a pris la fuite
la revolte t'a frapée de plein fouet
aurais-tu eu trop vite
onze ans et plus de courbes qu'il n'en fallait
tes parents dormaient sur leurs deux oeilleres
rêvant d'une honorable belle carrière
pour toi la tendre chair de leur chair
tes rêves etaient precis
t'avais ta liberté à conquerir
tu avais tant flauri
tu sentais le bon coeur pret a cueillir
les garçons se ruaient sur tes rondeurs
et j'en ai vu plus d'un de tirer des pleurs
mais on riait sous tes gouttelettes puis enfin

( REFRAIN )

Puis un beau soir t'as fait ta valise
t'as dit: "je suis prête"
on s'est promis toutes sortes de bêtises
en riant sous des tonnes de gouttelettes

on a r'gardé de loin
le soleil se coucher
on riait un peu moin
on etait fatiguées
on a dit: "regarde bien
le ciel est tout rosé
il fera beau demain
faudra en profiter"
et tu es partie dans l'silence
ma bonne et seule amie d'enfance

tu t'appelle marguerite
j't'appelle encore la voisine d'en face
t'as la chambre 108
t'es toujours la plus jolie de la place
t'as eu quelques maries et trois enfants
sui viendront p't-être a paques ou au jour de l'an
mais t'as moins de visite
depuis qu'ta memoire a foutu le camp
quand le hasard a j'té nos vieux corps
dans l'même corridor
j'ai senti monter sous mas lunettes
comme une petite marée de gouttelettes

on regardera encore
le soleil se coucher
et si jamais tu t'endors
si t'es trop fatiguée
j'te dirai: "regarde bien
le ciel est tout rosé
il fera beau demain
faudra en profiter"
mais tant qu'tu pars pas dans l'silence
j'vais t'remémorer ton enfance

tu t'appelles marguerite
j't'appelle encore la voisine d'en face
quand on etait petites tu etais la plus jolie de la classe


. . .


C'est fou c'que tu m'fais peur mon petit bout de vie,
Appuyé sur mon coeur courageusement blotti,
T'as ancré dans ma chair ton fragile rafiot,
Moi j't'envoie mes rivières, et j'te secoue d'sanglots,
J'ai peur que tu décroches, j'ai peur que tu dérives,
Mais plus je te sens proche et plus que j'ai peur qu't'arrives,
C'est fou c'que tu m'fais peur avec ton grand mystère,
J't'endends déjà qui pleure j'me vois déjà m'en faire.

J'voudrais voir ton visage, j'te voudrais déjà grand,
J'te voudrais déjà sage, et déjà éloquent,
J'ai peur de ton langage cousu de cris divers,
Que j'devrai comme toutes les mères décoder sans relâche.

C'est fou c'que tu m'fais peur mon silencieux copain,
Planté comme une fleur dans mon précieux jardin,
Cet espace de chair sans roses ni jonquilles,
Réservé au p'tit frère de ma jolie grande fille.

J'voudrais voir ton visage, j'te voudrais déjà grand,
J'te voudrais déjà sage, et déjà éloquent,
J'ai peur de ton langage cousu de cris divers,
Que j'devrai comme toutes les mères décoder sans relâche.

J'ai peur de ce regard que tu poseras sur moi,
Quand pour la première fois j'te tiendrai dans mes bras,
J'ai peur de ton soleil, j'ai peur de j'ter de l'ombre,
Sur ton premier premier éveil avec mes humeurs sombres.

C'est fou c'que j'me fais peur, je crie, je m'impatiente,
Je porte tant d'bonheur que ça m'fait mal au ventre,
J'me ronge les pouces et la panique me frôle,
Quand j'pense à ta frimousse juchée sur mon épaule.

Donne-moi du courage, je deviendrai plus grande,
Les femmes sont plus sages, chaque fois qu'elles enfantent,
J'écouterai ton langage cousu de cris d'enfants,
Et comme le font toutes les mères, j'y décoderai :
Maman

(Merci à Lynda, Claire pour cettes paroles)


. . .


Si je ne te fais pas d’enfant
Si je te prends ta descendance
Que je me l’étouffe en dedans
Comme on étouffe une souffrance
Si je nous prends le décision
De me barricader le ventre
Et de garder comme en prison
Des vies encore inexistantes
Si je ne te fais pas d’enfant
Et que cette pièce de trop
Que l’on a toute peinte en blanc
Qui ne sert même pas de bureau
Ne devient jamais de nos vies
Jonchée de peluches et de jouets
Comme toutes ces chambres de petits
De petits que tu borderais

Si je me garde à l’intérieur
Si je m’enfouis comme un secret
Ce grand trésor qu’on partagerait
Si je n’en avais pas si peur
Si je fais couler ton navire
En couvrant mon œil de pirate
Et qu’nageant contre ton désir
Indirectement je te castre

Si je ne te fais pas d’enfant
Même si je sais qu’j’en serais capable
Si j’me débarrassais maintenant
D’ses p’tits comprimés que j’avale
Qui me protège du miracle
Que je pourrais bien t’accomplir
Si je te défaisais l’embâcle
Auquel s’accoste ton plaisir

Si je ne te fais pas d’enfant
Si j’hésite tant à plonger
C’est que je connais l’océan
Dans toutes ces plus sales marées
C‘est que j’ai déjà consolé
L’enfant d’un autre capitaine
Un que la vague a emporté
Un qui a légué trop de peine
Si je ne te fais pas d’enfant
C’est que la trouille me submerge
Moi qui pourtant voudrais tellement
En voir naître un sur notre berge
Si je ne te fais pas d’enfant
C’est que j’ai peur de notre amour
L’amour peut bien durer longtemps
Mais un enfant ça dure toujours

(Merci à Bautista pour cettes paroles)


. . .


Dans l'rang comme un soldat,
Un condamné à mort,
Avec mes petits bras,
Avec mon petit corps,
Avec mes culottes courtes
D'éducation physique,
Avec mes souliers de course
J'attendais le verdict.

Y'avait Marlène d'un bord.
Marlène la géante,
Une vraie bête de sport,
Une mauvaise perdante.
Et puis y'avait Sonia,
Une sosie de Marlène,
Construite comme un gars,
Elle aussi capitaine.

C'était ces deux filles là,
Enfin ces deux gorilles
Qui divisaient le tas
D'porteuses d'espadrilles,
Par ordre de meilleure
Attrapeuse de ballon.
Moi l'ballon m'faisait peur
Je l'attrapais dans l'front.

Dans l'ran y'avais plu qu'moi
Et que Marie-Philippe:
Les deux vilains p'tits rats
Au pied des deux équipes.
Les deux grandes finalistes
De ce concours cruel,
Et finalement la Miss rejet
C'était pas elle.

Quelle humiliation
D'être le dernier choix.
Je cherchais la façon
De rentrer dans l'plancher
D'bois
Alors que mon prénom
Provoquait ce soupir,
Ce général "Ah non"
Qui me faisait mourir.

Bien sûr au grand malheur
D'ma sympathique équipe,
Y'a l'gentil professeur
Qui voulait qu'j'participe.
C'est là qu'Sonia disait:
"Ok Lynda vas-y"
Et c'est là que j'quittais
Mon petit banc chéri.

A peine entrée dans l'jeu
Quelqu'un disait "Attrape!"
Et là j'fermais les yeux,
Et j'attendais qu'ça frappe.
Et quand j'saignais du nez,
J'poussais comme un grand cri
De joie,
Avant d'aller m'assoir
A l'infirmerie.

Tout ça au grand plaisir
De mes copines de classe,
Qui étaient,
Pas b'soin d'vous l'dire,
Ravies que j'débarasse

(Merci à full-ace pour cettes paroles)

. . .


On avait plus de quoi payer
On finissait plus de s'endetter
Comme dans des sables mouvants
On s'enfonçait en s'débattant
Un jour c'est l'essentiel qui manque
Et on n'a plus un sou en banque
C'est c'qu'on appelle toucher l'fond
Ils vont nous r'prendre notre maison
Mon homme a beau être orgueilleux
Je sais pas vraiment de quelle façon
Y va r'tenir dedans ses yeux
Ses larmes d'humiliation
Lui qui travaillait à côté
À la vieille usine de papier
Là où ils viennent de procèder
À une centaine de mises à pied
Quatre-vingt-seize pour cent de honte
Et quatre pour cent de grandes vacances
Depuis c'jour-là y a pas qu'les comptes
Qui rentrent chez nous en souffrance
Le petit a beau être raisonnable
J'sais pas comment y va comprendre
Qu'y faut qu'y quitte son carré d'sable
Et qu'y dise adieu à sa chambre

Quelqu'un s'fera dire qu'il a d'la chance
Que c'est une reprise de finance
Une p'tite signature chez l'notaire
Et il deviandra propriétairee
Il viendra vivre dans notre lumière
Il viendra respirer notre air
Il parlera d'sa promotion
Prendra un verre dans not'salon
Sans nous demander la permission
Il viendra prendre notre maison
On dit l'argent fait pas le bonheur
Mais ça sonne drôle devant le petit
Qui acceptera pas j'en ai bien peur
De devoir quitter ses amis
C'est la maison d'ses premiers pas
C'est le royaume de ses souvenirs
Oui c'est chez lui ce bel endroit
Dont on devra se départir

Parce que l'on n'a plus les moyens
Que les emplois sont incertains
Les temps étant durs comme il sont
Il faudra se faire une raison
Se trouver des boîtes en carton
Et tout en chargeant le camion
Essayer d'oublier qu'il vont venir nous prendre notre maison
Demain il faut qu'on déménage
Qu'on prenne nos rêves et qu'on les sorte
De notre coeur de notre garage
Et puis on fermera la porte

(Merci à Marie-Eve pour cettes paroles)

. . .


C'est que du bois avec des cordes
C'est qu'une boîte avec un trou
Un truc idiot que l'on accorde
Et dont on joue
On fait mille fois les mêmes gestes
On la nettoie on la caressse
Du bout des doigts comme un gros chat
Au creu du cou
C'est que du bois oui mais c'est tendre
Ca comme une voix qu'on aime entendre
Les hommes se battent pour la prendre sur leurs genoux
Elle porte la vie dans son ventre
Elle nous séduit quand elle chante
Elle est féconde elle est charmante
Elle nous rend fou
J'ai mis son corps sur ma poitrine
J'l'ai serré fort comme un cadeau
On dirait qu'elle a pris racine
Jusqu'à mon dos
Elle m'a un peu courbé l'échine
Depuis qu'elle vit contre mon coeur
Depuis qu'elle est ma concubine
Ma demi-soeur
Je lui confie ce qui m'enrage
Elle le traduit à sa façon
Elle me répond dans son langage
Avec des sons
Elle me rend joyeuse et sereine
Change mes peines en pinsons
Qui s'envolent avec leur rengaine
Vers l'horizon

C'est que du bois avec des formes
C'est qu'une boîte avec un trou
Souvent je réalise comme
Je lui dois tout
Alors que me quittent les hommes
Alors que me blesse la vie
J'écoute sa voix qui résonne
Et je sourie


. . .


Une mère
Ca travaille à temps plein
Ca dort un œil ouvert
C’est d’garde comme un chien
Ca court au moindre petit bruit... Afficher davantage
Ca s’lève au petit jour
Ca fait des petites nuits.
C’est vrai
Ca crève de fatigue
Ça danse à tout jamais une éternelle gigue
Ça reste auprès de sa couvée
Au prix de sa jeunesse
Au prix de sa beauté.

Une mère
Ca fait ce que ça peut
Ca ne peut pas tout faire
Mais ça fait de son mieux.

Une mère
Ca calme des chamailles
Ca peigne d’autres cheveux que sa propre broussaille.

Une mère
C’est plus comme les autres filles
Ca oublie d’être fière
Ca vit pour sa famille

Une mère
Ca s’confie nos bercails
C’est pris comme un noyau dans l’fruit de ses entrailles

Une mère
C’est là qu’ça nous protège
Avec les yeux pleins d’eau
Les cheveux pleins de neige

Une mère
A un moment, ça s’courbe,
Ca grince quand ça s’penche
Ca n’en peut plus d’être lourde
Ca tombe, ça se brise une hanche
Puis rapidement, ça sombre
C’est son dernier dimanche
Ca pleure et ça fond à vue d’oeil
Ca atteint la maigreur des plus petits cercueils
Oh, bien sûr, ça veut revoir ensemble
Toute sa progéniture entassée dans sa chambre
Et ça fait semblant d’être encore forte
Jusqu’à c’que son cadet ait bien r’fermé la porte.

Et lorsque, toute seule ça se retrouve
Ça attend dignement qu’le firmament s’entrouvre
Et puis là, ça se donne le droit
De fermer pour la première fois
Les deux yeux à la fois.

Une mère
Ca n’devrait pas partir
Mais on n’y peut rien faire
Mais on n’y peut rien dire.

Une mère… (x3)

(Merci à sophie pour cettes corrections)


. . .


J'cultivais des tas d'espoirs
Des enseignants réputés
Qui donnent la soif de savoir
Une grande université
Pour une maîtrise en histoire

Avec ses capacités
Il serait entré haut la main
Dans l'domaine de la santé
Avec ses doigts d'chirurgien
Il aurait pu tout apprendre
Finir diplômé en droits
Parler courement dix langues
Et puis plaider en Chinois

Costume noir ou sarreau blanc
Il aurait eu de la classe
Mon prodige, mon enfant
Mais hélas ...

Mon fils est un mime
Il s'peinture la face
Il fait des p'tits signes
Aux piétons qui passent
Il s'met des collants
Qui lui moulent la chose
Il s'met des gants blancs
Pour offrir des roses... imaginaires

Il sourit dans l'vide
Comme s'il était fièr
D'avoir l'air stupide
Et d'savoir se taire
Il veut s'faire aimer
Avec sa démarche
De pigeon manqué
Il descend des marches... imaginaires

Mon fils est un mime
Un croisement bizare
Entre Charlie Chaplin
Et une olive noire ...dénoyautée

Il fait semblant qu'il est pris
Dans une boite qui rétréci
Ses doigts d'chirurgien raté
Ne lui servent qu'à tâter
Ces petits murs transparents
Qu'il pousse et pousse à plein gants
Dans son spectacle gratuit
Que personne n'applaudi

En plein festival d'été
Quand la rue est noire de monde
Y'a p'être pas d'son métier
Mais y'a d'son (fiston?) par contre

Costume noir au sarreau blanc
Il aurait eu de la classe
Mon prodige, mon enfant
Mais hélas...

Mon fils est un mime
Expert en mimiques
Mon fils est un digne
Emmerdeur publique
Trop con pour être clown
Fallait qu'il l'soit moins
Il fait même pas d'chiens
Avec des balloons
Il est juste heureux
De servir à rien
D'être silencieux
D'être dans l'chemin
Si l'ridicul tuait
Et ben mon pauv' garçon
(Il)La tâterait pour vrai
Sa boite à la con

Je sais pas si ça s'guéri
Mais j'ai comme l'intuition
Que les mimes sont pas admis
Chez les psys de toute façon
On fait pasdes thérapies
En s'taisant à l'unisson
Il s'pourrait même que les psys
Courent un risque de dépression
Devant ces Pierrots d'malheur
Qui cumulent les (????)
Qui s'culottent comme Mike Jagger
Mais qui ont l'talent d'un betterave... équeutée

Mon fils est un mime,
Un autodidact
Dans sa discipline
Il fait le mounouak(?)
Il s'maquille en blanc
Comme Michael Jackson
Et amuse les enfants comme... comme un singe qui s'gratte
Il marche à quattre pattes
Il marche contre le vent
Il devient galant
Il ouvre des portières toutes imaginaires
Il nettoie des vitres
Et tout le monde l'évite

Vlan!à la poubelle!
Son éducation
Mon fils est formel
C'est ça sa passion
Il est convaincu
Qu'il répend l'bonheur
Quand il distribue
Ses gerbes de fleurs ... imaginaires

Et dire qu'il avait
Tous les prix requis
Tout ce qu'il fallait
Pour s'faire des amis
Avoir une famille,
Avoir du succès,
Une voiture qui brille,
Un beau grand chalet

S'il m'avait dit:
"J'suis l'propriétaire
D'un p'tite épicerie"
Ben, j'aurais été fière
Oui, à la limite
Même si c'était p'tit
Pis même en faillite
J'aurais tout compris

Mais, mon fils est un mime
Faut que j'm'en réjouisse
Bon c'est légitime
Y'a jamais d'police
Qui arrête les mimes
Ils sont sans malice
Tout ces petits mimes
Qui naissent et subsistent
J'ai beau me révolter
Crier au supplice
C'est toujours le mime
Qui a le dernier mot
Même si il est muet
Même si il est idiot
Peut-être par respect
Pour Papa Marceau

Mon fils est un mime
Aidez-moi quelqu'un
Je suis orpheline
De mon fils défunt
Il s'étrangle lui-même
Comme un schizophrène
Ses muscles se tordent
Il s'pend à une corde... imaginaire

J'avais mis d'l'argent d'côté
Pour ses études avancées
J'avais tout à lui souhaiter
C'était un gamin doué
Tout à l'heure j'l'ai vu s'pointer
Habillé en être humain
Bien planté dans d'vrais souliers
Il m'a d'mandé un coup d'main
Et la j'me suis dit:
"ça y est,
Il veut devenir pharmacien"
Mon prodige réssucitait
J'lui offrais tout mon soutient
Il m'a dit:"Maman je sais,
Qui a d'l'argent qui me revient
Si tu me le permettais
Je pourrais fonder enfin ...
Une école de mimes
De mimes en série
J'ai vu tous ces mimes
Qui se multiplient
Je voulais dire non
J'crois que j'ai dit oui
C'était mon garçon,
C'était mon petit

Donc quand vous verrez
Des mimes en vigueur
Dans l'courant d'l'été
Vous offrir des fleurs... imaginaires
Et ben vous saurez
Que c'est mon erreur
J'ai subventionné
Tous ces emmerdeurs
Qui m'exaspèrent

Alors qu'en bonne mère
C'que j'aurais du faire
Pour être solidaire
Avec mon comic
C'est d'me comporter
En mime autentique
Et puis lui r'filer
Un gros paquet d'fric... imaginaire

(Merci à Georges pour cettes paroles)

. . .


Il y a des poètes
Qui torturent les mots,
Qui menacent les lettres
Du bout de leur mégot,
Des griffoneux, des cancres
Des fraudeurs de la prose
Qui bave de toute leur encre
Pour ne pas dire grand-chose,
Et il y a vous.

Oui il n'y a que vous
Ignorant ceux qui trichent,
Ecrivant avec goût,
Rimant on n'peut plus riche
Faisant autant d'jaloux
Que d'gens qui vous récitent,
Qui quand ils vous imitent
N'vous arrivent pas au genoux
Oui il n'y a que vous
Maitrisant le crayon
Et devenant du coup
Plus grand que l'émotion,
Plus grand que les pays
Qui plantent vos refrains
Au creux de leurs jardins
Qui embaument l'esprit.
Il y a des chanteurs
Qui souillent des coins
De scène
Quand les semelles qu'ils Trainent lancinent en mineur.
Ils cachent leurs yeux vides,
Se tordent et puis
Se plaignent
D'une sourde voix qui saigne
De longs couplets liquides...
Et il y a vous.

Oui il n'y a que vous,
La voix comme un récif,
L'esprit au garde-à-vous,
Le sourcil expressif.
Vous tendez vos yeux pleins
Aux foules qui se pâment.
Et vous avez soudain
La taille de votre âme.
Vous êtes plus grand que vous
Vous trônez comme un roi.
Les mots sont des bijoux
Qui vous tombent des doigts,
Et on les porte en nous
Ce qui fait que voilà
Quand vous rentrez chez vous
Vous ne nous quittez pas.
Puis il y a des hommes ,
Des hommes par millions
Qui tristement plafonnent
Dans leur évolution.
Et il y a vous.

Vous si intemporel,
Si grand mais si fragile,
Penché comme un bon ciel
Au-dessus de votre famille.
Il y a surtout vous
Ruisselant sous vos cils
Quand vous frôlez la joue
De votre petite fille.
Il y a surtout vous,
Lucide comme une sagesse
Gagnée par petits bouts,
Par petites faiblesses,
Par excès d'une jeunesse
Que vous avez décrite
Avec tant de justesse
Que ça rend nostalgique.
Il y a surtout vous,
20 ans et tant d'poussières
Que vos cheveux du coup
Sont tout de blanc couverts.
Il y a surtout vous,
Qui m'ouvrez votre coeur.
Il y a surtout vous
Pour mon plus grand bonheur.

(Merci à full-ace pour cettes paroles)

. . .


J’ai pris ton stylo
J’ai pris un moment
J’ai mordu ma lèvre au sang
J’avais le cœur gros comme un firmament
Gros comme mes rêves d’avant
Penchée sur la page sans rature
Rédigée par la secrétaire
D’une firme aux 4 noms
Aux consonances étrangère
Penchée sur la ligne de signature
Le geste en suspension
L encre levé prête à fuir
Une crampe dans le creux de la main
Et une autre dans les reins
Je savais plus mon nom
Découpé du tien
Étourdis par mon chagrin
Penchée sur cette feuille au allure de testament manigancé
Qu’on fait signer a de pauvre gens faible et dérouté
Je perdais la raison
Je cherchais la façon de te haïr
L’encre prête à tout salir
Le poignet crispé
J’ai relevé ma manche
Ma main moite était toute blanche
J’ai regardée le papier les phrases était flou
J’ai sentie flancher mes genoux
Fallait il que je signe a l’envers
Ce que j’avais signé a l’endroit
Une petite griffe en antidote
A celle du vieux contrat
D’attendais ma goutte encre
Pareil comme on attend noël
L’impatience plein les semelles
J’ai levée les yeux
Jusqu’a dans tes yeux
Je t’ai fixée une bonne fois
Pour voir ce qui me restait espoir
J’ai mis ton stylo
Sur le papier rude
Le traitée de solitude
J’ai signée mon nom
A coté du tien
Je me suis forcée la main
Ta repris ton stylo
Puis ton document
C’était l’heure de se dire au revoir
Mais on savait plus trop comment
Ta pris ton manteau
Ta pris un moment
Ta mordu ta lèvre au sang
T’avais l’air émue
Comme les yeux dans l’eau
J’ai surement mal vu
surement


. . .


J’ai promenée ma petite âme
Enfant modèle de bonne famille
C’était un long corridor calme
Avec un beau plancher qui brille

Je croyais que la terre entière
Était tranquille comme mon village
Et que ton le monde avait une mère
Qui le jeudi fessai le repassage

J’ai promené mon petit corps
D’adolescente désirable
En rougissant comme un érable
Vierge de l’entaille des hommes

Épargner par les crocs
Que la vie ne montrait qu’aux autres
J’allais prendre le métro
Le cœur léger, La tête haute

Puis j’ai mis ma petite âme
En quête d’un beau grand amour
Ce fut mon grand défi de femme
Et la faille dans mon parcours

J’osai regarde pendre
Les épées de Damoclès
Comme en souhaitait que la plus grande
Me prenne par le ventre et me transperce

Je savais pas la douleur que ca cause
Quand la vie broie les petites âmes roses
Quand le bel univers explose

J’ai promenée mon petit cœur
De rendez vous en rendez vous
J’ai eue de vrais colliers de fleurs
Et de long chapelet de mot doux

Je croyais que la terre entière
Était somme toute inoffensive
Et que tout le monde avait une mère
Qui le samedi s’occupait de la lessive

Puis un beau jour été
J’ai promenée mon âme bénie
Au bras de mon père dans une allée
Sur un beau plancher qui relui

J’avais la bague au doigt
Les confettis dans les cheveux
Quand j’ai collée cette nuit là
Mes petits pieds froids sur mon bel amoureux

Je lui ai ouvert mon cœur et mes entrailles
Porter fièrement le fruit de ses semailles
C’est lui qui m’a fait dans l’âme une entaille
Quand il m’a dit qu’il fallait qu’il s’en aille

Je suis restée plantée là
Comme un érable mort de froid

J’ai promenée mon petit cœur
De salle attente et salle attente
Et puis de psychologue en docteur
En décrivant mon mal de ventre

Diagnostique fatal
Je les eue d’une vielle dame
Dans le portique d’un hôpital
Que c’était simplement le mal de âme

Elle m’a dit vas s’y pleure
T’as tout les droits être en colère
C’est tout ce qu’il te reste à faire
Quand ton âme change de couleur

Elle m’a fait un clin d’œil
Et est sortie maladroitement
Recroquevillée dans son fauteuil
Et j’ai pleurée comme un enfant

Je sais maintenant la douleur que ca cause
Quand la vie broie les petites âmes roses
Maintenant la terre entière me terrorise
Quand je promène m’a petite âme grise


. . .


Un bout d’ gâteau sous la bottine
Et un ourson en d’sous du bras
La v’là qui sort de la cuisine
La p’tite Laura
Ses cheveux tressés de p’tite rouquine
Sur les bretelles d’sa salopette
Elle s’en va cacher sa p’tite mine
Tristounette
Dedans sa chambre où elle prépare
Un baluchon lourd comme trois plumes
Mais qui contient toute son histoire
Tous ces trésors
Avec d’la rousseur en étoile
Sur son visage qui s’embrume
Elle s’apprête à mettre les voiles
Jusqu’à dehors
Un bout d’dessert sous la semelle
Parce qu’il y avait des bouts épars
Comme autant d’éclats de vaisselle
Sur le prélat
Le pied sali par un grêlon
D’une autre tempête en famille
Elle est sortie de la maison
La petite fille
En promettant à son ourson
Qu’elle lui trouverait ne cachette
A l’abri de tous les grognons
De la planète
Elle s’est enligné la bottine
Et l’bout d’gâteau en direction
Du cabanon près d’la piscine
Là-bs au fond
Un bout d’gâteau sous la bottine
Mais plus d’ourson en d’sous du bras
Elle est revenue la p’tite coquine
La p’tite Laura
De gros frissons plein les babines
Les joues rouillées de gros chagrin,
En essuyant ses p’tites narines
Du r’vers d’la main
Elle est revenue vers ces adultes
Et leur tumulte et leurs dégâts
Au bout de presque trente minutes
De grand froid
Au beau milieu d’une autre insulte
Hurlée par une maman en miettes
Qui en finit plus de catapul
Ter des assiettes
Elle est revenue Laura la brave
Sans que personne n’s’en aperçoive
S’en est retournée dans sa chambre faire dodo
S’est assoupie dans ses sanglots
La tête sur son baluchon
La bottine souillée de gâteau
Et de gazon
Deux verres de jus sous les paupières
Sans berceuse et sans collation
Exténuée mais fière
De son expédition
Elle est revenue de sa mission
Promesse tenue à son ourson
Qu’elle a tout bien caché derrière
Le cabanon

(Merci à Bautista pour cettes paroles)


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Un bout d'gâteau sous la bottine
Et un ourson en d'sous du bras
La v'la qui sort de la cuisine la p'tite laura
Ses ch'veux tressés de p'tite rouquine
Sur les bretelles d'sa salopette
Elle s'en va cacher sa p'tite mine tristounette
De dans sa chambre où elle prépare
Un baluchon lourd comme trois plumes
Mais qui contient toute son histoire tous ses trésors
Avec la rousseur en étoile sur son visage qui s'embrume
Elle s'apprête à mettre les voiles jusqu'à dehors

Un bout d'dessert sous la semelle
Parce qu'il y avait des bouts épars
Comme au temps d'éclats de vaisselle sur le prélat
Les pieds salit par un grêlon d'une autre tempête en famille
Elle est sortie de la maison la petite fille
En promettant à son ourson qu'elle lui trouverait une cachette
À l'abri de tous les grognons de la planète
Elle s'est enligné la bottine et l'bout d'gâteau en direction
Du cabanon près d'la piscine là bas au fond

Un bout gâteau sous la bottine
Mais plus d'ourson en d'sous du bras
Elle est r'venue la p'tite rouquine la p'tite laura
Des gros frissons plein les babines
Les joues rouillées de gros chagrins
En essuyant ses p'tites narines de r'vers d'la main
Elle est r'venue vers ces adultes
Et leurs tumultes et leurs dégâts
Au bout de presque trente minutes de grand froid
Au beau milieu d'une autre insulte
Hurlée par une maman en miette
Qu'en finit plus de catapulter des assiettes

Elle est revenue laura la brave
Sans que personne s'en aperçoive
S'en est retournée dans sa chambre faire dodo
S'est assoupie dans ses sanglots la tête sur son baluchon
La bottine souillée de gâteau et de gazon
Deux verres de jus sous les paupières
Sans berceuse et sans collation
Exténuée mais fière de son expédition
Elle est revenue de sa mission promesse tenue à son ourson
Qu'elle a tout bien caché derrière le cabanon

(Merci à thierry pour cettes paroles)

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Y avait ma jupe-culotte
Que j'ai porté longtemps
On m'appelait l'échalote
Tellement je flottais dedans

Ma petitesse de l'époque
Me donnait des tourments
Et parmi mes vêtements
Y avait l'gilet moulant
Avec des manches trois quarts
Avec des boutons blancs
Et des motifs bizarres
Y avait ma belle tunique
Avec le col pointu
Et ça c'était du chic
Mais

Refrain :
Y avait mes culottes grises
Qui étaient les culottes de ma soeur
Qu'elle avait eues de ma tante Denise
Et qu'elles avaient changé de couleur
Tellement les avait portées Louise
Qui est la plus vieille de Denise
Les culottes grises trop grandes pour moi
Et moi qui ne les aimais pas
Ces éternelles culottes grises
Et leur beau tissu résistant
Qu'on espère juste qu'il se brise
Et qu'on espère vainement

Y avait ma salopette
Que j'aimais comme une folle
Mais qu'y a fallu qu'on jette
A cause d'une tache de colle

A côté d'mes jaquettes
Y avait mes babydolls
Et près des camisoles
Mon habit d'écolière
Carreauté vert et blanc
Mon gros manteau d'hiver
Mon imper de printemps
Ma petite robe à froufrous
Que je mettais pour la messe
Attachée jusqu'au cou

Refrain :
Y avait mes culottes grises
Qui étaient les culottes de ma soeur
Qu'elle avait eues de ma tante Denise
Et qu'elles avaient changé de couleur
Tellement les avait portées Louise
Qui est la plus vieille de Denise
Les culottes grises trop grandes pour moi
Et moi qui ne les aimais pas
Ces éternelles culottes grises
Et leur beau tissu résistant
Qu'on espère juste qu'il se brise
Et qu'on espère vainement

Et que le gris s'agence bien
Avec le rouge et l'bleu marin
Et que des chemises bleues j'en avais plein
Et qu'j'en veux encore à Maman
Qui m'les faisait porter tout le temps
Ces invincibles culottes grises
Qui même aujourd'hui sur photo
Me déguisent et m'immortalisent
Avec des allures de chicot
Ces extensibles culottes grises
Qui n'en finissaient plus de me faire
Et même de m'aller comme un gant
Comme un d'ces gants Isotoner

Et ça m'faisait faire des cauchemars
D'imaginer au petit matin
Ma mère surgir de mon placard
Les culottes grises dans les mains
Et puis j'avais beau m'empiffrer
Pas moyen de prendre un kilo
Alors pour m'en débarasser
Je rêvais d'un meurtre aux ciseaux

Mais Maman elle les surveillait
Maman je l'ai même vue acheter
Chaque automne un nouveau gilet
Exprès pour ces culottes d'amnées
Qui ont fait quatre à sixième année
Et mes cinq ans du secondaire
Je serais peut-être là à les porter
Si je les avais laissés faire

Un jour on les a mises
Dans un boîte en carton
Pleine de vieilles chemises
Et de vieux pantalons
Qu'au sous-sol de l'église
On liquide à l'ouvroir
Ainsi finit l'histoire
Mais y a des choses étranges
Parfois qui se produisent
On dirait qu'ils se vengent
Les vêtements qu'on méprise
De mon entrée au collège
Et jusqu'à ma maîtrise

Y avait mes culottes beiges
Les invincibles culottes beiges
Qui étaient les culottes de Thérèse
Qui les avait cousues elle-même
Et qu'il fallait bien que j'les aime
Parce que ça m'rendait mal à l'aise
De pas mettre ses culottes beiges.

(Merci à BRUYERE pour cettes paroles)

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On saura tout bientot
de l'avenirs des ames qui prendront corps
on saura tout des peaux de la moindre membrane, du moindre pore
on pourra tout prévenir, on pourra tout guérir avant la plaie
mais si notre avenir a force de s'polir se surpeuplait.
on aurait plus en bref qu'un monde sans relief a l'horizon
un océan sans vague, une foret qu'on élague trop par trop
on naitrait tous enfin maitre de nos destins asseptisé.
on naitrait tous pur sang droit d'éthique bien au dent, bien programmé
prive de tout hasard de tout mauvais départ en début d'course
on va bien entendu
par s'marcher dessus
ca m'fou la frousse
a part les poupons bleux pauvre ombilicaux
nés corde au cou
héritier de la mal chance alors que la déficience grimpe en tabou
sorti de mere coupable de n'etre pas capable de perfection
alors qu'il serait normal que tout le monde soit égal a la maison
a part quelques victimes
de quelques rares crimes ou accidents
on défilerait ses heures ou s'éteigait les coeurs du bon vieux temps
quand on laissait les vieilles accéder au sommeil en priant dieu
quand on laissait les pieux s'en aller silencieux vers leur soleil
on serait tous solide construit comme des bolides moteurs intactes
une clé dans l'contact
et confiné au neutre .
et au claxon
car sans compétition
on vivrait dans l'bouchon
plaque contre plaque
coincé dans une émeute
faute de lever les feutres en fin de mission
privé de tout hasard
de tout mauvais départ
en début d'course
on va bien entendu
finir par s'marcher d'sus
ca m'fou la frousse
mais si j'venais d'apprendre que l'enfant en commande dans l'entrepot
que le p'tit corps qui entre l'entre chair de mon ventre a mon défaut
que le sang de mon sang manque de globule blanc comme sa maman
ne tricherais je pas un peu pour qu'il n'ait que mes yeux pas mes tourments
si on poussait le dard
de l'amnioscinthese
jusqu'a outrence
me prédisant obèse
le fruit de mon espoir
dès son enfance
si on m'disait possible
de lui forger le gene
de la minceur
ne serais je pas sensible
au retrait d'ses problemes
de corps et d'coeur
si j'me met dans la peau de ses parents décus d'enfant voué
a retourner la haut
avant d'avoir perdu
leur dent d'bébé
ne ferais je pas au medecin tout ce que j'ai d'pied
et d'main pour un miracle
sacrifirais je mon fils pour que le monde en bout d'piste évite l'embacle
est ce que l'évolution fera plus de mal que d'bon en tuant les ailes de ceux qui s'envoleraient dans un mystere parfait et naturel
si les dieux d'la recherche controlent un jour les crèches
mieux qu'l'éternel
meme si l'idée est douce
meme si l'idée est belle
ca m'fou la frousse

(Merci à severine pour cettes paroles)


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Les minutes s'égrénent, mes heures et mes semaines filent en fumées,
Faudrait qu'j'me souvienne, je ne peux plus m'arreter d'oublier,
J'ai oublié l'adresse de ma maison, j'ai oublié ma veste à la réflexion.
J'ai peur qu'il ne me reste qu'un prénom : Je m'appelle Marguerite.
Mais quel est ce village que je traverse?
Je vais marcher plus vite, j'ai peur que le gros nuage échappe une averse.
J'ai rencontré 2 ou 3 inconnu : des petits effontrés qui m'ont dit salut.
Est-ce que j'les connaissait, je ne sais plus.
Je regarde de loin le soleil se coucher, je ne sais plus mon chemin, je me sens fatiguée.
Si je me rappelle bien quand le ciel est tout rosé, c'est qu'il fera beau demain, j'voudrais en profité.
Mais j'ai de l'esprit en absence, j'ai plus d'ami, j'ai plus d'absence.

Mes heures s'entretuent, mon coeur a des secrets qui me tenaille, mon coprs ne sait même plus si quelqu'un a germé dans mes entrailles.
J'ai perdu la notion du temps qui passe, je me mire dans une vitrine comme dans une glace.
J'ai pas trop mauvaise mise mais hélas j'ai les cheveux en bataille, j'ai oublié de soigner ma coiffure.
Je n'ai même pas mon chandaille, j'ai qu'une chemise de nuit en pleine nature.
Et qui donc est cette femme d'age mur qui se dépêche à descendre d'une voiture. Qui m'agrippe le bras et murmure :

Ne vois-tu pas de loin le soleil se coucher.
Il est tard allez vient, tu es surment fatigué.
Elle me dit regarde bien, le ciel est tout rosé, il fera beau demain, faudra en profiter.
Je t' ai retrouver, t'as de la chance mais faudrait pas q'tu recommence.
Elle m'a réinventé toute une enfance, là sur la banquette.
Elle m'a ramené à la résidence, à ma chambre et enfin de ma fenêtre, on a regarder de loin le soleil se coucher.
On parlait un peu moins, on était fatigué.
On a dit regarde bien le ciel est tout rosé, il fera beau demain, faudra en profiter.
Et là je l'ai reconnue, je pense. Ma bonne et seule amie d'enfance.

Les minutes s'en vont, prennent mes souvenirs comme en otage, j'ai le sommeil d'un poupon mais la nuit noire blanchie mes images.
J'me réveille une photo entre les mains : deux petites filles qui court au bord d'un jardin.
Mais qui sont ces enfants? C'est fou ce que ma mémoire a foutu l'camps.
J'entends glisser dans le corridor de molle chaussures et comme une vie sur mon cerveau mort,
Ya la voix de cette femme qui murmure :

On regardera encore le soleil se coucher et si jamais tu t'endors, si t'es trop fatigué,
j'te dirai regarde bien le ciel est tout rosé, il fera beau demain faudra en profiter.
Mais tant qu'tu pars pas dans le silence, j'vais te remémorer ton enfance :

Tu t'appelles Marguerite,
J't'appelle encore la voisine d'en face
Quand on était petite,
Tu étais la plus jolie de la classe.



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Julie :

On s’est fait des confidences
T’as pris mon cœur dans ton cœur
Tu m’as redonné confiance
Moi qui l’avais perdue d’ailleurs

Lynda :

Tes yeux teintés d’innocence
Ont visité ma maison
Questionnant mon expérience
Rêvant d’musique et de garçons

Refrain : L : T’as la moitié d’mon âge
J : T’as la moitié d’une vie
L : Je suis à moitié sage
J : Mais t’as rien perdu d’ta folie

(Les deux) : On s’est donné des ailes
On est devenues copines
Pareilles en différents modèles
Générations voisines

Julie :

On s’est vidé quelques bières
On s’est versé quelques larmes
Tu m’as dit de n’pas m’en faire
Que c’est comme ça devenir femme

Lynda :

On s’est branché des lumières
Nos tunnels étaient semblables
Tu m’as dit de n’pas m’en faire
Que j’étais encore désirable

Refrain : L : T’as la moitié d’mon âge
J : T’as la moitié d’une vie
L : Je suis à moitié sage
J : Mais t’as rien perdu d’ta folie

(Les deux) : On s’est donné des ailes
On est devenues copines
Pareilles en différents modèles
Générations voisines

Bridge : L : Et si tu penses que j’vais t’oublier
J : Et si tu penses que j’vais m’en aller
2 : Et si tu penses que j’vais te laisser
2 : Nous mettre de côté alors qu’une telle amitié s’est présentée

(Ben) Tu te trompes

Refrain : L : T’as la moitié d’mon âge
J : T’as la moitié d’une vie
L : Je suis à moitié sage
J : Mais t’as rien perdu d’ta folie

(Les deux) : On s’est donné des ailes
On est devenues copines
Pareilles en différents modèles
Générations voisines


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